Trois responsables du Collectif « Sauvons le Togo » ont été convoqués ce matin à la gendarmerie nationale où ils ont été informés d’une information judiciaire qui serait ouverte contre eux. Dans le même temps, les domiciles des leaders font l’objet d’un blocus pour les empêcher de rallier la marche de ce samedi matin.
 
Visiblement, le pouvoir de Faure Gnassingbé a décidé d’user de la manière forte, pour étouffer les revendications du CST, soutenues par des centaines de milliers de Togolais rien que dans la capitale, Lomé. De source proche du Collectif « Sauvons le Togo », trois responsables sont actuellement gardés à la gendarmerie, où on leur a indiqué qu’une information judicaire serait ouverte contre eux. Le Coordinateur général Me Zeus Ajavon, le Rapporteur Me Jil-Benoît Afangbédji et le porte-parole et président de la LTDH, Me Raphael Kpanté-Adzaré.
 
Quatre autres membres du Collectif, dont le journaliste Ferdinand Ayité qui s’y sont rendus avec eux suite à une convocation du Capitaine Akakpo du Service de renseignements et d’Informations (SRI), ont décidé par solidarité d’y rester avec eux. « On veut juste les entendre sur ce qui s’est passé », nous a répondu le Col Yark Damhane joint au téléphone. « Une procédure sera engagée à l’issue de leur audition », a en outre ajouté le Directeur Général de la gendarmerie. Cette information tombe au lendemain des manifestations lancées par le CST et dont la répression a occasionné de nombreux blessés au sein des manifestants que des forces de sécurité.
 
Un défi de Lomé à Paris ?
 
Ce samedi matin, les maisons des leaders politiques dont Jean-Pierre Fabre et le Pr Aimé Gogué sont quadrillées par les forces de sécurité pour les empêcher de rallier le lieu de départ d’une marche du Front Républicain pour l’Alternance le te Changement (FRAC). Le lieu de départ, Tokoin Trésor est également quadrillé par un important dispositif policier, mais des manifestants se ruent vers le domicile du leader de l’opposition, Jean-Pierre Fabre. On craint des échauffourées entre les forces de sécurité et des manifestants très déterminés.
 
Au lendemain de la violente manifestation des manifestations du CST, le porte-parole du Ministère français des Affaires Etrangères, Bernard Valéro a condamné toute entrave à la liberté d’expression. « Depuis plusieurs jours, nous suivons avec attention la situation au Togo où des manifestations ont lieu. Nous rappelons notre attachement à la liberté d’expression qui est un fondement de la démocratie. Nous condamnons toutes les violences ainsi que leur instrumentalisation », a-t-il déclaré. La France avait déjà vertement tancé le pouvoir togolais en octobre 2011, lors du passage de la délégation togolaise à l’Examen Périodique Universel devant la Commission des droits de l’homme des Nations-Unies à Genève.
 
« Le maintien d’un dialogue constant, dans le respect de tous, peut seul permettre l’apaisement de la vie politique au Togo », a préconisé Paris par la voix de M. Valéro ce jeudi 14 juin 2012. « La préparation des prochaines échéances électorales doit se dérouler dans cet esprit de conciliation en mettant en œuvre les mesures nécessaires à un processus transparent, démocratique et apaisé » a par ailleurs conseillé Paris. Mais visiblement, les autorités togolaises semblent résolus dans leur choix d’opérer un passage en force dans le but se garantir une victoire du pouvoir lors des échéances électorales à venir.
 
source : koaci.com
 

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