kodjo-awudi
 
Plus de deux semaines après la tenue sur le campus de l’Université de Lomé de l’Assemblée générale du Mouvement pour l’épanouissement de l’étudiant togolais (MEET), suivie de la réaction de réprobation du Syndicat des Enseignants du Supérieur appelant les différents mouvements universitaires à plus de « responsabilité » et de « retenue » dans leur comportement, le Président du MEET, AWUDI Kodzo se prononce. « Je suis ahuri par la déclaration du Professeur AWOKOU et je voudrais profiter de l’occasion non pas pour lui apporter un droit de réponse, mais juste pour faire une mise au point », a indiqué à l’Agence Afreepress, le président du MEET.
 
Les mouvements estudiantins, poursuit M. AWUDI n’ont « aucun problème avec le syndicat du supérieur », mais celui-ci « s’étonne » de la sortie de M. AWOKOU, l’un des responsables du syndicat du supérieur qui, selon lui, « trouve des problèmes là où il n’y a en pas ». Dans ses propos, le président du MEET s’engage à « respecter l’intégrité physique » des enseignants du supérieur lors de leurs rassemblements.
 
Afreepress : Bonjour M.AWUDI, après l’Assemblée générale du 6 décembre dernier, on note une accalmie sur le campus de Lomé, peut-on dire que c’est le début d’une année d’apaisement et de calme dans les universités du Togo ?
 
AWUDI Kodzo : Après notre grande Assemblée générale qui a mobilisé beaucoup de nos camarades le 6 décembre dernier, les autorités universitaires, selon nos sources, se sont retrouvées dans l’après-midi du 6 décembre pour réfléchir. Elles ont compris suite à la mobilisation que le Mouvement pour l’Épanouissement de l’Étudiant togolais (MEET) reste toujours éveillé et déterminé pour l’exécution stricte et totale de l’accord signé en janvier 2012. Nous avons assez souvent démontré cette prise de position lors de nos rencontres, elles ont encore vu les signes à travers les rapports que leurs émissaires leur ont faits.
 
En ce qui concerne les tranches d’allocation de secours objet même de leurs retrouvailles, nos autorités ont vite compris aussi que le fait de ne pas sortir la quatrième tranche constituerait un autre point important de la détermination des étudiants et que le MEET allait entamer des actions de grandes envergures pour exiger ces tranches.
 
Je puis vous dire que nous avons effectué beaucoup de rencontres avec nos autorités qui nous ont promis de donner satisfaction à nos préoccupations d’ici la fin de l’année. En tout cas nous y sommes déjà. Je tiens à souligner au passage que le jeu qu’elles sont en train de jouer ne nous est pas étranger.
 
Afreepress : Les enseignants du supérieur mettent en garde contre les agitateurs, n’est-ce pas à vous que ce message est adressé ?
 
AWUDI Kodzo : Pas du tout puisque nous autres au MEET nous ne sommes pas des agitateurs. Nous sommes des personnes responsables qui posent des actes assez clairs qui conduisent à la satisfaction des revendications légitimes de nos camarades étudiants.
 
Je suis ahuri par la déclaration du Professeur AWOKOU et je voudrais profiter de l’occasion non pas pour lui apporter un droit de réponse, mais juste pour faire une mise au point.
 
Je voudrais prendre à témoin l’opinion nationale et internationale afin de préciser que nous n’avons aucun problème particulier avec le syndicat du supérieur puisque nous connaissons et maitrisons très bien nos premiers interlocuteurs. Alors, je ne sais de quoi le professeur AWOKOU se mêle ?
 
M. AWOKOU, l’un des responsables du syndicat du supérieur trouve des problèmes là où il n’y a en pas. Nous sommes énormément étonnés par cette sortie car il fut celui-là qui reconnaissait de façon objective que l’Université de Lomé est confrontée à de nombreuses difficultés dans une communication présentée dans « Le Regard croisé sur l’application du système LMD au Togo » organisé par le CACIT.
 
En fait, nous nous demandons si notre professeur n’a pas été influencé par un réseau auquel il appartiendrait.
 
Afreepress : Nous avons appris que vous avez implanté le MEET à Kara. Pourquoi et quel est selon vous le sort réservé à vos camarades exclus à l’Université de Kara (UK) ?
 
AWUDI KODZO : En réalité l’implantation du MEET à Kara est l’une des missions que nous nous sommes assignées en vue de donner un caractère national à notre mouvement.
 
L’exclusion des dirigeants de l’UNEET à Kara n’a fait qu’encourager ce souci. Le 28 octobre 2012, nous avons installé la section du MEET à Kara conformément à nos statuts. Cette section aura pour mission d’être à l’avant-garde des revendications légitimes des étudiants de Kara en collaboration étroite avec le bureau national se trouvant à l’Université de Lomé, ensuite elle va œuvrer à l’épanouissement de nos camarades de Kara et enfin, elle va lutter pour que les camarades exclus de l’UK soient réintégrés le plus tôt possible et nous y veillerons activement.
 
Afreepress : Mais que feriez-vous si vos camarades de Kara n’étaient pas réintégrés ?
 
AWUDI Kodzo : Je ne pense pas qu’après moult interpellations et rencontres que nous avons effectuées, nos autorités refuseraient de revenir de façon « sage » sur cette décision d’exclusion afin d’éviter de mettre en péril le calme que nous avons retrouvé à l’UK après la signature des accords. Toutefois si l’autorité n’obtempère pas jusqu’à l’année prochaine alors sans ambages le MEET se verra dans l’obligation de réagir avec vigueur.
 
Je profite de l’occasion pour souhaiter mes vœux les meilleurs aux Togolais tout en leur demandant de ne compter sur personne qu’eux-mêmes afin sortir notre chère patrie de l’ornière. À l’endroit de la communauté estudiantine, je souhaite mes vœux de santé, de bonheur et surtout de réussite tout en leur demandant de rester vigilante et prêts à tout moment.
 
Interview réalisée par Bernard ALOGNON
 
afreepress
 

1 commentaire

  1. la democratie au TOGO est tellement inexistente que bon nombre d’etudiants ont eu du mal a supporter des menaces et des torttures venant de nos Autorité.Alors tout ce que nous reclamons aujourd’huit il n’ya rien de nouveau que nos droits.reintegrer nos freres exclus et cesser de courire apres les responsable des mouvements d’etudiants car ils ne font que defendre les droits communs des etudiants que eux memes reoresentent.

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