Chose promise, chose due ; les étudiants membres et sympathisants du Mouvement pour l’épanouissement de l’étudiant togolais (MEET) ont tenu ce jeudi sur le campus de l’Université de Lomé comme annoncé, leur première Assemblée générale dite de « prise de contact et d’information », a constaté l’Agence Afreepress.
 
Le rassemblement des étudiants, a confié à Afreepress Awoudji Kodzo, président de ce mouvement, répond à un objectif de lancement officiel des activités du syndicat pour le compte de la nouvelle année académique.
 
Selon Awoudji Kodzo, les universités togolaises sont confrontées à d’« énormes » problèmes malgré l’accord signé avec les autorités en 2011 et 2012. Cette première Assemblée générale, sont souligné les responsables du MEET, est importante pour parler de toutes les difficultés auxquelles font face les étudiants et lancer un appel aux autorités afin de leur règlement. « Nous avons abordé au cours de l’Assemblée générale d’aujourd’hui le problème du non-respect du point 7 de l’accord signé le 7 juillet 2011 avec les autorités. Ce point exigeait qu’on permette à l’étudiant de choisir son parcours et de pouvoir acheter le nombre de crédits qu’il désire. L’étudiant est donc libre de choisir son parcourt ce qui lui permet par ricochet d’acheter le nombre de crédits qu’il a les moyens d’acheter », a affirmé le président national du MEET qui regrette que les autorités universitaires n’aient pas observé ces clauses au début de cette nouvelle année universitaire. « Elles ont décidé que l’inscription se fera annuellement alors que c’est semestriellement qu’elle doit se faire. Nous fustigeons cela parce que c’est contraire aux principes cardinaux du système LMD et aux accords que nous nous sommes battus corps et âme pour avoir », relève-t-il.
 
Le MEET est également revenu sur le « retard » pris sur le calendrier de versement des allocations et bourses aux étudiants. Pour ce mouvement, les étudiants devraient en principe percevoir la 4e tranche le 15 novembre dernier. « Nous sommes en décembre et rien n’est toujours pas encore fait. Nous comprenons aisément que l’autorité se dit que nous sommes arrivés en fin d’année académique et une nouvelle année s’annonce, que nous allons dormir sur cette tranche. Nous leur disons que non. Il y a des gens qui sont boursiers selon les critères retenus par la Direction des bourses et stages (DBS), mais qui n’ont rien perçu jusqu’à présent. Nous demandons aux autorités de s’occuper ici et maintenant de ce problème pour que ceux qui devaient bénéficier de ces bourses puissent les avoir avant la fin de cette semaine sinon, nous allons rentrer dans des manifestations rigoureuses plus que ce que vous avez vu l’année dernière », a menacé M. Awoudji pour qui il est « urgent » que les étudiants exclus de l’Université de Kara pour « trouble à l’ordre public » soient « réintégrés ». Le MEET a laissé entendre au cours de son rassemblement ne pas comprendre les raisons qui ont motivé l’exclusion des 26 leaders estudiantins de l’Université de Kara. « On parle de trouble à l’ordre public. Lorsque nos professeurs nous enseignent des choses, nous ne comprenons pas pourquoi ils aiment faire le contraire dans la pratique. On nous a appris que lorsqu’il y a trouble à l’ordre public, ce ne sont pas des mesures disciplinaires qui s’appliquent, c’est la justice qui intervient », relève un autre leader du MEET.
 
Le MEET, au cours de cette sortie a présenté une plateforme axée sur quatre points à savoir : l’application de la clause d’inscription semestrielle telle que contenue dans l’accord de juillet 2011, la réintégration des étudiants exclus de l’Université de Kara, la publication des notes de la faculté des Sciences et le retour au principe des pré requis dans les facultés de l’Université de Lomé. « Je demande à tous les étudiants qui devraient avoir droit aux allocations et bourses et qui ne les ont pas jusqu’à maintenant de se retrouver demain matin (vendredi 7 décembre, NDLR) à 8 heures devant la DBS pour avoir des explications », a conclu Awoudji Kodzo.
 
Le MEET a été à l’origine d’importants troubles sociaux observés à l’Université de Lomé à partir de septembre 2011. Après plusieurs semaines de crises, les responsables de ce mouvement et le gouvernement sont parvenus à une entente, permettant la reprise de l’année universitaire.
 
Olivier A.
 
afreepress
 

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