LOME — Plusieurs milliers de personnes étaient réunies mardi dans le centre de Lomé à l’appel du collectif Sauvons le Togo, s’apprêtant à braver une interdiction du gouvernement de manifester dans les lieux à forte activité commerciale, a constaté un journaliste de l’AFP.
 
Les manifestants rassemblés dans le quartier Bé se préparaient défiler jusqu’au quartier commerçant de Déckon – une des grandes place du centre-ville – où une centaine de policiers et gendarmes étaient positionnés.
 
« Personne ne nous empechera d’aller à Déckon », a expliqué Dodji Amou, un conducteur de taxi-moto présent parmi les manifestants. « Le pays appartient à nous tous », a-t-il ajouté.
 

 
Sauvons le Togo –regroupement de neuf organisations de la société civile et de sept partis et mouvements politiques de l’opposition– a annoncé trois marches suivies de sit-in, mardi, mercredi et jeudi, à Déckon.
 
La semaine dernière, le gouvernement avait interdit toute manifestation dans les endroits à forte activité commerciale, invoquant des risques pour la sécurité publique et le maintien de l’ordre.
 
Lundi, le ministre de la Sécurité, le colonel Damehane Yark, a encore averti que la place de Déckon ne serait « pas accessible aux manifestants » et qu’il prendrait « des dispositions pour que la marche ne démarre pas ».
 
Sauvons le Togo avait déjà organisé des sit-in place Déckon les 12 et 13 juin qui avaient été dispersés à coup de gaz lacrymogène. Une autre manifestation, prévue le 14 juin, avait été empêchée par les forces de l’ordre.
 
Le collectif exige notamment l’abrogation de nouvelles dispositions du code électoral adoptées par l’Assemblée nationale – où le parti au pouvoir est majoritaire – en vue des législatives prévues en octobre, pour lesquelles aucune date précise n’a encore été fixée.
 


 
Le Togo a été dirigé d’une main de fer par le général Gnassingbé Eyadéma de 1967 à sa mort en 2005. Porté au pouvoir par l’armée, son fils Faure Gnassingbe lui a succédé en 2005. Il a remporté en 2005 puis 2010 des élections présidentielles dont les résultats ont été contestés par l’opposition.
 
source : AFP
 

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