L’Alliance Nationale pour le Changement (ANC) a deux ans d’existence. Pour célébrer l’évènement, le parti a mis en place un programme, dont l’un achoppe sur un bras de fer avec le ministre de la sécurité.
 
Poussée par le choix de Gilchrist Olympio de s’allier au pouvoir ainsi que la complicité de ce dernier pour affaiblir l’Union des Forces de Changement (UFC), l’écrasante majorité des cadres et membres du parti ont décidé de créer un nouveau parti politique. Ainsi naquit l’Alliance Nationale pour le Changement (ANC), avec à sa tête Jean-Pierre Fabre. Ce dernier candidat de l’UFC à la dernière élection présidentielle, conteste depuis, par des manifestations de rues régulièrement réprimées dans la violence par les forces de sécurité, l’élection de Faure Gnassingbé.
 
Cette semaine, l’ANC célèbre les deux ans de son existence à travers un programme d’activités diversifiées. Le samedi prochain, une marche de protestation est programmée pour démarrer au quartier Adéwui. Le 15 septembre 2012, des miliciens favorables au pouvoir, armés d’armes blanches, avaient empêché dans ce quartier, une marche de protestation du Collectif « Sauvons le Togo ». Les forces de sécurité avaient alors observé une attitude de complicité vis-à-vis de ces miliciens, qui ont exercé des voies de fait sur des militants de l’opposition. Une situation unanimement dénoncée par les chancelleries au Togo et les organisations nationales de défense des droits de l’homme.
 
Le Col Yark Damehane avait alors annoncé l’ouverture d’une enquête. Mais à ce jour, cette annonce n’a pas débouché sur une conclusion, malgré que de nombreuses preuves identifiant les miliciens existent. Mais prétextant que les enquêtes n’ont pas encore abouti, le ministre de la sécurité interdit à l’ANC, d’entamer sa marche dans ce quartier supposé être un fief du parti au pouvoir. « L’enquête est de caractère judiciaire et lorsque nous allons la boucler, nous allons adresser le rapport au parquet », a indiqué ce jeudi face à la presse, le Col Yark. L’ex Directeur Général de la Gendarmerie nationale a affirmé avoir reçu des informations selon lesquelles, les responsables de l’ANC auraient demandé à leurs militants de s’armer pour retourner à Adéwui.
 
« Vouloir retourner à Adéwui, est-ce qu’ils veulent sacrifier les jeunes », s’est demandé le Col Yark qui propose au parti de l’ANC de démarrer la marche au niveau de Tokoin-Trésor, bien loin du point de départ initialement annoncé. Les opposants eux fustigent une forme de partition du pays sur des bases ethniques. Une forte communauté Kabyè (ethnie du Chef de l’Etat) vit à Adéwui. Une marche du Collectif « Sauvons le Togo » avait également été empêchée à Kara, ville natale de Faure Gnassingbé.
 
Dans une lettre adressée au Col Damehane Yark, le 1er vice-président de l’ANC Patrick Lawson, a réitéré le départ de la manifestation à Adéwui. Selon l’ANC, le Col Yark affabule quand il allègue qu’on a ordonné aux jeunes de s’armer pour retourner à Adéwui.
 
koaci
 

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