Les responsables, cadres, militants et sympathisants de l’Union des forces de changement (UFC) avec à leur tête, Gilchrist Olympio, président national du parti étaient ce vendredi face à la presse à Lomé. Cette rencontre, premier du genre depuis le 26 mai 2010 date de la signature d’un accord politique avec le RPT (ancien parti au pouvoir) a permis à Gilchrist Olympio de faire un survole de l’actualité politique togolaise et de situer l’opinion sur le bilan de cet accord, plus de deux ans après sa signature.
 
Le président de l’UFC a profité de l’occasion pour donner la position officielle de son parti sur l’organisation des élections législatives et locales à venir.
 
De l’avis de Gilchrist Olympio, l’accord signé avec l’ancien parti au pouvoir RPT (remplacé par l’Union pour la République, UNIR en avril 2012) était une « nécessité ». « Face au constat de délabrement avancé de notre pays, face au délitement social, face à la cherté de la vie, à la misère dans laquelle croulent les populations, à la pauvreté endémique ; face à l’insalubrité (ordures, eaux stagnantes) qui menace la santé de nos populations ; face à la vétusté des infrastructures, sociales et routières, fallait-il rester les bras croisés et se contenter des lamentations et incantations stériles ou fallait-il par un sursaut citoyen transcender les bannières partisanes pour sauver notre pays à la dérive ? », s’est interrogé Gichrist Olympio.
 
Pour lui, il fallait choisir « la bonne option », l’option de « l’apaisement et du développement du pays ». « C’est cette option qu’a retenue l’UFC en acceptant de signer l’accord historique du 26 mai 2010, ouvrant ainsi de nouvelles perspectives pour notre pays convaincu que seul le développement doit être au cœur des préoccupations », a martelé l’ancien candidat à l’élection présidentielle de 1998 qui estime que « l’affrontement perpétuel avec le régime n’a, à ce jour, donné de résultats probants ».
 
Si les différents cadres de concertations n’ont jamais donné de résultats, la faute selon le parti du palmier réside dans la nature des acteurs. « Certains de ces responsables n’ont aucune légitimité ou représentativité », a indiqué l’ancien opposant au régime de Gnassingbé Eyadema.
 
En guise de solution à cette situation, l’UFC propose la « mise en place d’un parlement démocratique qui doit jouer le rôle d’une Assemblée constituante chargée des réformes ». Selon cette formation politique, seules des élections législatives « transparentes, crédibles et justes » devant mener vers une Assemblée nationale « reflet de la volonté populaire », pourraient apporter une solution au problème du Togo en procédant de façon légitime, aux réformes institutionnelles et constitutionnelles. Pour cette raison, le parti de Gilchrist Olympio a lancé un appel à tous les « partis politiques », et à la « société civile » à se pencher dans les meilleurs délais sur les facteurs pouvant garantir des élections libres, crédibles, transparentes, démocratiques et dont les résultats seront acceptés de tous ».
 
Toute autre tentative d’effectuer ces réformes avant les élections « démocratiques et transparentes », prévient l’UFC, « connaîtra des échecs à l’instar de ce qui se passe depuis 20 ans ».
 
L’UFC, considérée comme le plus grand parti de l’opposition togolaise a connu à partir de 2010, un conflit interne qui a conduit à la scission du parti au lendemain de l’élection présidentielle de mars 2010, élection à laquelle n’a pas pu se présenter Gilchrist Olympio pour raison de santé.
 
Le 26 mai 2010, le parti a signé un accord qualifié d’« historique » avec le RPT.
 
afreepress
 

LAISSER UNE RÉPONSE

Please enter your comment!
Please enter your name here