Nouvel épisode ce mercredi 22 février, dans l’affaire du double rapport de la Commission nationale des droits de l’homme togolaise sur des allégations de torture dans le cadre du procès Kpatcha Gnassingbé. Le 18 février, le gouvernement togolais a présenté une version du rapport qui innocente l’ANR, l’Agence nationale de renseignement. Mais la Commission nationale des droits de l’homme (CNDH) a ensuite publié sur son site internet une autre version, qui affirme que des actes de torture ont bien été commis. Mercredi, les membres de la CNDH sont allés remettre au gouvernement le rapport authentique, celui publié sur leur site. Tous les regards sont maintenant tournés vers le gouvernement pour voir ce qu’il en fera.
L’affaire s’est ébruitée dans tous les secteurs du pays, une affaire de torture, de rapports. « Comment en est-on arrivé à cela ? », s’interroge-t-on. Jean-Pierre Fabre, le président de l’ANC (Alliance nationale pour le changement), parle de falsification : « La situation est extrêmement grave ! Le gouvernement est pris en flagrant délit de falsification de rapports d’une institution d’Etat. La deuxième chose c’est que le rapport de la CNDH confirme que des faits de torture ont été perpétrés ».
C’est pour cela que le gouvernement doit clarifier la situation, et dire ce qu’il doit faire du rapport authentique qu’il a entre les mains. C’est la position de l’opposition parlementaire, avant toute reprise des travaux du dialogue, comme l’exprime Dodji Apévon : « Si le gouvernement cherche à protéger ces gens-là, en refusant de mettre en application ce que la CNDH a demandé, nous constaterons par là que le problème d’impunité est adopté comme mode de gouvernement ».
En tout cas, la CNDH y veillera, Me Attoh Mensah y tient : « la Commission nationale des droits de l’homme se fera fort de faire le suivi de sa recommandation et de veiller à ce qu’elle soit mise en œuvre ». Cette fois, au gouvernement, on assure avoir le rapport qui a l’adhésion de tous les membres de la Commission, et on l’étudiera avec tout le sérieux que cela demande.
RFI
Le site de la CNDH restait inaccessible ce mercredi 23 février.

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