Le gouvernement togolais a annoncé le 12 août à l’issue d’un conseil des ministres extraordinaire, la création d’un nouveau cadre de concertation avec l’opposition. Il disposera de moyens matériels et financiers conséquents. Cette annonce intervient dans la perspective des prochaines élections législatives, prévues au plus tard en octobre 2012 et qui seront peut-être couplées avec des élections locales. Les opposants politiques togolais se disent favorables à la perspective d’une telle concertation, mais pas à n’importe quel prix.
L’information est venue comme une surprise, plus de sept mois après l’appel de Faure Gnassingbé dans son discours de la Saint-Sylvestre à un dialogue inclusif. Et la réponse ne s’est pas fait attendre, côté opposition.
 
Dès le 13 août, comme ils le font depuis un an, les leaders du Front républicain pour l’alternance et le changement l’ont rappelé : « les Togolais n’accepteront plus jamais que leur vote ne soit volé et que si les réformes ne sont pas entreprises, il n’y aura plus d’élections ».
 
Jean-Pierre Fabre, après le meeting hebdomadaire, avertit : « Si le pouvoir nous appelle à discuter et qu’il répond favorablement à nos exigences comme par exemple sur notre retour à l’Assemblée nationale, et à bien d’autres exigences encore, nous apprécierons et nous répondrons. Mais s’il ne fait rien et qu’il veut nous inviter à une quelconque discussion, il nous trouvera en face de lui ».
 
C’est une bonne nouvelle pour Agbéyomé Kodjo de l’Organisation pour bâtir dans l’union un Togo solidaire. Pour lui, il faudra s’entendre très rapidement sur les institutions qui doivent constituer le socle de la vie des Togolais : « La situation politique du pays aujourd’hui, nécessite qu’il y ait un véritable dialogue afin que nous puissions nous entendre sur les institutions qui doivent constituer le socle de la vie des Togolais et que nous puissions trouver rapidement une solution pour apaiser l’ébullition que nous observons au niveau social ».
 
Ces solutions ce sont les réformes institutionnelles et constitutionnelles prévues dans l’accord politique global signé en 2006, et qui depuis, sont en berne.
 
source : RFI

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