La manifestation du Collectif « Sauvons le Togo » a été une fois encore réprimée à Lomé. Tard dans la soirée, les échauffourées se sont poursuivies eu quartier Bè.
 
Au deuxième jour de la série de manifestations de trois jours programmés par le CST, les responsables ont accepté une fois encore de courber l’échine face aux injonctions du pouvoir. Sur notamment l’intervention de l’évêque Nicodème Barrigah-Benissan, le CST a accepté de modifier l’itinéraire ainsi que le point de chute de sa manifestation. Et fait curieux, les populations ont massivement répondu à leur appel. Près de trois cent mille personnes étaient au rendez-vous à Bè-Château, point de départ de la marche.
 
Objectivement, plus rien ne devrait s’opposer au droit de manifestation du CST soutenu par la coalition Arc-en-ciel. Un droit garantit par la Constitution. Mais peu après le démarrage de la marche vers 11H 45, les forces de sécurité chargent. Et commence le rituel, jets de gaz contre jets de pierres. Même les environs du grand marché ont été atteints par les échauffourées malgré les ripostes des forces de sécurité. Tard aux environs de 18 heures, les affrontements se sont poursuivis. On dénombre de nombreux dégâts. « Nous sommes déterminés », clamaient les manifestants dans un concert de détonation des grenades lacrymogènes.
 
Ce mardi, outre Mgr Barrigah –Benissan par ailleurs président de la Commission Vérité Justice Réconciliation (CVJR), l’Ambassadeur des USA est également intervenu pour plaider en faveur du respect de la liberté de manifestations. Mais une fois encore, les forces de sécurité sont intervenues violemment pour réprimer la marche, malgré les garanties données notamment par le Ministre de la Sécurité. A noter que le Dr Tchangaî, président par intérim de la Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH), est allé aux chevets des blessés avant de se porter médiateur entre le Ministre de la Sécurité et les responsables du CST.
 
Niet, ont réagi les responsables du CST, qui relèvent que les autorités ont déjà remis en cause leurs engagements donnés à la suite de médiateurs comme les Ambassadeurs occidentaux en poste au Togo. Constatant un état de coup de force permanant, ils ont lancé un appel à l’insurrection au peuple. « Le peuple doit prendre ses responsabilités », a déclaré Me Zeus Ajavon. Dans la foulée, la manifestation prévue pour demain jeudi 23 août 2012, est maintenue. Selon nos indiscrétions, le Col Damehane Yark sollicite des responsables du CST, des discussions pour éviter les grabuges. Mais les organisateurs ne croient plus en un engagement du ministre.
 
Rappelons que les services d’ordre du Collectif ont arrêté quatre agents en tenue civile au sein de la foule, avec des grenades. Comme le mardi 22 août 2012, les affrontements ont fait de nombreux blessés.
 
Ce mercredi, les échauffourées se sont étendues à des quartiers de la banlieue de Lomé. Désormais, le Collectif « Savons le Togo » soutenu par la coalition Arc-en-ciel, exige le départ du pouvoir de Faure Gnassingbé. Laurent Fabuis, Ministre des affaires étrangères françaises a de son côté adressé un message au CST, pour indiquer que la France suit les évènements actuels au Togo.
 
koaci.com
 

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