Les responsables, militants et sympathisants du Front républicain pour l’alternance et le changement (FRAC, opposition) ont réussi ce samedi à démarrer une manifestation de protestation contre le pouvoir incarné par Faure Gnassingbé à partir du quartier Tokoin Doumasséssé, communement connu sous le nom d’Adéwui comme ils le souhaitaient depuis plus d’un mois, a constaté l’Agence Afreepress ce matin.
 
Un mois après les évènements « dramatiques du 15 septembre 2012 », une délégation de l’Alliance nationale pour le changement (ANC) et du FRAC, conduite par Jean-Pierre Fabre a démarré sa marche hebdomadaire devant l’église Baptiste de Tokoin Doumasséssé, sans heurs ni agressions à signaler.
Ce lieu de rassemblement était interdit d’accès aux manifestations de l’opposition depuis le 15 septembre dernier, date à laquelle un groupe de personnes armées d’armes blanches était sorti pour empêcher un rassemblement du collectif sauvons le Togo. Pour expliquer cette interdiction, le ministre de la Sécurité et de la Protection civile, le Colonel Yark Damehane avait avancé des raisons liées à « l’enquête » ouverte par l’Etat togolais. Mais sur insistance des partis de l’opposition, les responsables du ministère de la Sécurité ont fini par lâcher du leste en permettant, sous haute protection policière, au FRAC et à l’ANC de débuter un mouvement de mécontentement à partir de ce quartier réputé « acquis » au pouvoir de Lomé II.
 
« Nous avions pendant un mois durant, été victimes d’une stratégie de terreur du régime RPT et de sa volonté continue d’empêcher par tous les moyens, voire par la violence, nos activités politiques dans certaines parties du territoire national et pour cela, je dis qu’aucune zone de non-droit ne doit exister dans un Etat normal », a déclaré au reporter de l’Agence Afreepress, Jean-Pierre Fabre.
 
Partis de ce quartier tant convoité et enfin conquis, les manifestants du FRAC ont passé plus de deux heures dans les rues de Lomé à marcher avant de parvenir à leur point de chute, la plage de Lomé où un meeting a eu lieu.
 
Jean-Pierre Fabre, seul intervenant du jour, a saisi l’occasion pour remercier les militants de l’ANC et du FRAC pour leur « détermination et leur courage », ce qui, selon lui, a permis de faire « sauter le verrou » de l’interdiction qui frappe le quartier Adéwui depuis le 15 septembre. Celui-ci a rassuré ses partisans quant à la détermination de son parti à mettre « fin » aux travaux de la nouvelle Commission électorale indépendante (CENI), qu’il qualifie « d’illégitime ».
 
Les 26 et 27 octobre prochains, le collectif sauvons le Togo (CST) et la coalition Arc-en-ciel, appellent à leur tour, à une manifestation de protestation contre la nouvelle CENI. Le Togo prépare des élections législatives et locales, qui devront se tenir selon le délai constitutionnel, au plus tard le 13 novembre 2012.
Bernad A.
 
afreepress
 

LAISSER UNE RÉPONSE

Please enter your comment!
Please enter your name here