La dévanture de l’Ambassade de France à Lomé a été ce jeudi après-midi, le théâtre de violents affrontements entre manifestants du Collectif « Sauvons le Togo (CST)» et forces de l’ordre, a constaté Afreepress.
 
Ces affrontements ont eu lieu en marge d’un meeting d’information qu’entendait organiser le CST au stade de Béniglato à Lomé afin « d’expliquer aux populations les contenus de la plate-forme revendicative soumise aux autorités en vue de la tenue d’élections démocratiques et le renforcement de l’Etat de droit ainsi que la bonne gouvernance au Togo».
 
Prévu pour se tenir à 14 heures GMT, le meeting n’aura finalement pas lieu. Les forces de l’ordre sont arrivées plus tôt dans la matinée pour quadriller le lieu de la rencontre et empêcher son accès aux manifestants du CST.
 
A 14 heures, de petits groupes de manifestants se forment aux abords du stade de Béniglato, rejoints plus tard par les principaux leaders du collectif qui sont eux aussi empêchés d’y avoir accès.
 
A 14 heures 30 minutes, les leaders décident de marcher sur le Boulevard non loin du restaurant « Nopégali Plage » drainant derrière eux, une grande foule qui empêche la circulation durant plus d’une demie heure sur cette voie.
 
Dispersée, pour une première fois à coup de grenades lacrymogènes, la foule se disloque rapidement et la circulation reprend son court normal. Tout indiquait à partir de ce moment que la situation était sous maîtrise et l’ordre était retabli.
 
Mais de bouche à oreille, une autre information est distillée par les irreductibles du CST qui sont restés sur place, bien loin des canaux à grenades lacrymogènes des forces de l’orde. Très vite, l’information fait le tour du Boulevard. « On dit qu’Agbéyomé Kodjo, Abass Kaboua, Claude Améganvi, Me Jil-Bénoît Afangbedji et les autres sont devant l’Ambassade de France et invitent tout le monde à les rejoindre », annoncent des émissaires venus discrètement livrer l’invitation à la foule.
 
Pendant que les forces de l’ordre quadrillaient les allées du stade de Béniglato, un autre feuilletton se jouait devant l’Ambassade de France au Togo.
 
Alors en petits groupes, à moto ou à pied, la foule reprend sa marche en direction de l’Ambassade de France de Lomé où un autre acte de la saga politique togolaise se joue.
 
Des cailloux et des grenades lacrymogènes pour l’Ambassadeur Warnery
 
 
Ils étaient plus d’un millier de manifestants à s’agglutiner devant le grand portail de l’Ambassade de France à Lomé aux cris de « François Hollande sauve nous !!! ». En tête des manifestants, se trouvaient Agbéyomé Kodjo, Patrick Lawson, Abass Kaboua, Claude Améganvi, Me Jil-Bénoît Afangbedji.
 
A 16 heures, la déventure de l’Ambassade de France est bloquée à la circulation. Une foule acquise au CST, chantant et dansant aux rythmes du terroire a pris le conbtrôle des lieux. On annonce que c’est une situation qui est partie pour durer des jours et des jours. « Nous allons rester ici jusqu’à ce que François Hollande intervienne pour nous dire quelque chose », a confié à afreepress une manifestante.
 
A 17 heures 45, des mouvements des véhicules des forces de l’ordre se font très persistants autour de l’immeuble abritant l’Ambassade de France à Lomé. Plusieurs dizaines d’éléménts de la police et de la gendarmerie mettent pied à terre et se mettent en formation prêts à charger la foule. Certains leaders du CST comprennent la manoauvre et avertissent leurs camarades de l’imminence d’un assaut.
 
A 17 heures 55 minutes, les forces de l’ordre passent à l’attaque, des grenades lacrymogènes éclatent au milieu de la foule qui se disperse aussitôt pour après, riposter et faire face aux forces de l’ordre par des jets de cailloux et de projectiles.
 
La guerilla devant l’Ambassade de France va durer une dizaine de minutes avant de s’arrêter. L’opération sur le terrain est coordonnée par les deux plus hauts gradés de la police et de la gendarmerie, Mompion Matéyédou et Yark Damhane.
 
On annonce alors que les responsables du CST se sont repliés devant une autre représentation diplomatique, celle de l’Ambassade d’Allemagne. Mais, seul Claude Améganvi et Francis Pédro seront aperçus sous les clôtures de l’Ambassade d’Allemagne.
 
Me Zeus Ajavon était absent de la manifestation ; On l’annonce à Abuja, où il est allé plaider ce vendredi 06 juillet, devant la Cour de justice de la CEDEAO, la cause de Kpatcha Gnassingbé et coaccusés condamnés dans le dossier d’atteinte à la sûreté de l’Etat.
 
Olivier A.
 
afreepress.info
 

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