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La fête est belle au sérail où le champagne coule à flots depuis le braquage électoral. On célèbre avec joie la pseudo-victoire de Faure Gnassingbé. Mais apparemment, tout le monde n’a pas le cœur à la fête. Faure Gnassingbé a gagné, mais ce n’est pas tous au palais qui sont aux anges. L’égérie de la République, Victoire Tomégah-Dogbé ne se remet pas de la claque subie dans son propre village à Badougbé dans le Vo.
 
Victoire Tomégah-Dogbé avait mis tout en œuvre pour permettre à son prince de faire un score honorable dans la préfecture. Mais les populations l’ont désavouée. Pendant que Faure Gnassingbé recueillait difficilement 300 voix dans son village à Badougbé, le candidat du CAP 2015, Jean-Pierre Fabre tournait autour de 900 voix.
 
De plus dans la CELI de Vo, c’est le candidat du CAP 2015 qui a remporté la partie avec 62,87% des suffrages exprimés contre 34,57% pour Faure Gnassingbé. Des chiffres qui auraient provoqué l’ire du jeune prince, convaincu que l’égérie de la République le trompe. Celle-ci aurait fait croire que sa zone est acquise à son prince. Mais à l’aune des résultats obtenus par les candidats, la réalité a été tout autre. Le p’tit aurait du mal à comprendre que malgré la somme colossale injectée par l’entremise de Da Victo pour la propagande et l’achat des consciences à travers le FNFI et dérivés, elle n’a pas réussi à le faire gagner dans la préfecture qui est la sienne.
 
Il se murmure que le jeune Prince songeait à nommer l’égérie de la République à la primature. Mais avec le score minable obtenu dans le Vo, tout est tombé à l’eau. La ministre en souffre terriblement. Elle peut encore dire un grand merci à Me Apevon du CAR d’avoir boudé le scrutin. Il aurait pris part à cette élection, que le chiffre honorable recueilli par le jeune monarque se serait considérablement réduit comme une peau de chagrin. Cette raclée du fils du père dans le Vo peut s’expliquer par plusieurs facteurs.
 
Dans cette préfecture, les populations ont été vigilantes et ont veillé pour qu’il n’y ait pas de bourrages d’urnes au profit de Faure Gnassingbé, comme cela a été le cas dans la plupart d’autres circonscriptions électorales « 48 ans de règne de la famille Gnassingbé pèse sur l’économie. Dans les régions du centre et du nord très rurales et encore moins développées que la région maritime, l’isolement a empêché le développement de la culture démocratique. Les retards dans l’électrification et l’arrivée d’internet ont accentué le décalage informationnel (…) La liberté d’expression a mis longtemps à remonter vers le Nord, vers les régions où s’organisaient les fraudes électorales massives et le maximum de distribution d’argent pour l’achat de conscience », explique le journaliste français Régis Marzin.
 
En outre, malgré les agitations et gesticulations médiatiques, l’impopularité de la « 2X5 » est très criarde. Elle est aussi impopulaire que son prince. On évoquait le cas de Me Apevon plus haut. Justement, lors des législatives de 2013, on a eu vent d’une entente secrète entre Victoire Tomégah-Dogbé et le président du CAR pour que celui-ci ne se présente pas dans son fief à Vogan afin de laisser une marge de manœuvre à la ministre. Elle perdrait tout crédit aux yeux de Faure si elle n’est pas élue. En contrepartie, Victoire Tomégah-Dogbé a promis que le pouvoir mettrait tout en œuvre, la fraude électorale sous-entend, pour permettre au CAR d’obtenir un siège à Lomé. C’est ce qui s’était passé où Me Apevon a été miraculeusement élu dans la capitale…
 
Da Victo doit savoir que les Togolais sont fatigués de cette dictature, fatigués de la famille Gnassingbé et que les gesticulations médiatiques, les achats de conscience, la propagande politique n’influenceront plus les Togolais à opter pour le maintien de l’ordre établi.
 
Source : [12/05/2015] Liberté /27avril.com
 

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