Chaque jour qui passe apporte son lot de révélations dans l’affaire Abass Al Youssef. Le mercredi 26 septembre 2012, ce fut le tour du président de l’Assemblée nationale, de livrer sa version.
 
« Je ne me reproche rien dans cette affaire. (…) Je suis très loin de cette affaire », a déclaré le président de l’Assemblée nationale. La deuxième personnalité du pays a été contrainte d’organiser une conférence de presse, suite à une photo publiée dans les journaux avec des informations selon lesquelles, celui qu’on appelle « négationniste » aurait également a reçu en cadeau de l’Emirati Abass Al Youssef, une montre Rolex. Une information qu’a catégoriquement rejetée Abass Bonfoh.
 
De fait, la seule preuve alléguée à ce jour pour inculper l’ancien Ministre de l’Administration territoriale Pascal Bodjona, c’est d’avoir reçu l’Emirati en son domicile et d’avoir bénéficié de lui, d’une montre Rolex en or et en diamant ainsi que d’une cravate. Abass Al Youssef a au demeurant, plus d’une fois indiqué n’avoir jamais remis de l’argent à Pascal Bodjona, qu’il accuse cependant de complicité dans l’affaire d’escroquerie dont il aurait été victime. L’Emirati estime que l’ancien collaborateur de Faure Gnassingbé, a servi de caution à la présumée arnaque.
 
Dans l’opinion, on se demande alors pourquoi le président de l’Assemblée nationale Abass Bonfoh ainsi que le ministre des mines Noupokou Damipi, qui ont également reçu l’Emirati, ne font pas l’objet d’une inculpation tout comme Pascal Bodjona. D’autant qu’il se rapporte que Abass Al Youssef a été généreux également avec les eux autres personnalités.
 
« Je n’ai pas reçu de montre de la part de Abass Al Youssef. Je l’ai reçu en audience avec Loïc Le Floch-Prigent et Bertin Agba. Il a déclaré qu’il veut investir au Togo, dans l’agriculture, l’élevage et l’électricité. Je l’ai reçu en audience comme je reçois pas mal de gens qui me le sollicitent », a affirmé Abass Bonfoh qui se dit à la disposition dans la justice. Le président de l’Assemblée nationale a hérité d’une réputation de « négationniste » depuis qu’il a nié dans une interview, les massacres post électoraux de 2005, perpétrés alors qu’il était Président de la République par intérim et qui ont permis à Faure Gnassingbé d’accéder au pouvoir suite au décès de son père, Gnassingbé Eyadéma.
Mais les déclarations de Abass Bonfoh viennent pour le moins, confirmer l’inconstance de celles de l’homme d’affaires émirati, lors de ses rencontres avec les autorités togolaises. Ce qui de toute évidence n’est pas de nature à rassurer sur sa crédibilité. La justice togolaise, déjà discréditée par le refus d’exécuter un arrêt de la Cour Suprême ordonnant une libération provisoire de Bertin Agba ainsi que les nombreux vices de forme qui entachent les deux procédures diligentées dans la même affaire, se retrouve devant un nébuleux dossier conduit comme une affaire d’Etat, et dont elle doit aider à démêler les ficelles.
 
Une confrontation souhaitée par l’ancien PDG de la compagnie pétrolière ELF avec Al Youssef, n’a pu avoir lieu. L’Emirati a choisi au dernier moment de quitter le Togo, après avoir été mis au courant des révélations faites par Loïk Le Foch-Prigent aux juges. Une requête du Français en libération provisoire pour raison de santé, est en cours d’examen au niveau de la justice.
 
Par ailleurs Koaci.com apprend de sources proches de François Hollande que le sujet le Floch Prigent a été évoqué lors de la rencontre à New York entre le président Français et son homologue Togolais Faure Gnassingbé. Ce dernier, du peu d’informations reçues, aurait « rassuré » le Président français sur ce dossier.
 
Nous apprenons de la même source, que Faure aurait exprimé le désir d’une réception à l’Elysée.
 
koaci
 

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