Alors que l’échéance constitutionnelle pour la tenue des élections législatives approche, le pouvoir de Faure Gnassingbé poursuit la stratégie de dilatoire en évitant d’aborder la question des réformes avec les acteurs les plus représentatifs. C’est dans ces conditions qu’une mission de l’Union Européenne est arrivée à Lomé.
De source proche de la délégation de l’Union Européenne contactée par koaci.com à Lomé, une mission technique composée de 03 experts, est arrivée depuis vendredi dernier à Lomé, dans le cadre des élections législatives. Selon la même source, « il s’agit d’une mission technique d’ appui à la Délégation de l’UE au Togo. Sa mission consiste à évaluer les préparatifs et la faisabilité des élections législatives que va organiser le gouvernement du Togo ».
Autre objectif prioritaire de la mission, l’ « évaluation de la mise en œuvre des recommandations formulées par les Mission d’observation électorale de l’UE en 2007 et 2010 ». C’est un secret de polichinelle pour les observateurs, que ces recommandations ont été rangées dans les placards par le pouvoir-RPT, qui redoute des élections transparentes, équitables ainsi que la vérité des urnes.
La Délégation de l’UE a eu une réunion à son siège le jeudi 09 février 2012, avec une délégation du gouvernement conduite par Pascal Bodjona. « C’est une réunion dans le cadre du dialogue entre l’UE et le Togo. Elle a porté sur les préparatifs des élections législatives, notamment sur la question du redécoupage électoral », nous aconfié une source proche de la représentation diplomatique européenne.
La mission technique multiplie les rencontres avec les acteurs en vue de se faire une idée précise sur le niveau du processus. Depuis la proposition par l’Alliance Nationale pour le Changement (ANC), d’un redécoupage basé sur des critères constitutionnels et démographiques tempérés par des aménagements politiques, le pouvoir se montre pris au dépourvu.
Certains milieux du pouvoir n’hésitent pas à tenter de semer le trouble en agitant des considérations ethniques voire régionalistes pour brouiller le débat de fond qui doit rester républicain. Une Mission d’observation électorale de l’EU avait déjà relevé dans un rapport en 2007, les anomalies dans le découpage électoral actuel. Elle avait relevé que le découpage était au détriment des villes du sud et particulièrement de Lomé et son hinterland.
Une rencontre est prévue ce matin entre le Premier ministre et les formations politiques. Les formations de l’opposition parlementaire, CAR et ANC boudent le Cadre Permanant de Dialogue et de Concertation (CPDC) rénové, qui a formulé des propositions au bout de 18 séances, en vue des réformes prévues dans l’Accord Politique Global (APG).
Les élections législatives doivent se tenir courant septembre ou octobre 2012, pour être dans le délai constitutionnel.
koaci.com

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