Après cinq séances, le Cadre permanent de dialogue et de concertation (Cpdc) marque le pas. Ne voulant pas cautionner le choix d’un régime qui ne tienne pas compte du contexte national, quatre formations politiques menacent de quitter le Cpdc.
Malgré une plateforme élaborée par l’Alliance de Dahuku Péré et l’Obuts de Agbéyomé Kodjo prévoyant au 08 novembre la signature d’un premier protocole d’accord, on est encore loin d’une avancée des travaux au sein du Cpdc. Après cinq semaines d’échanges, non seulement ce cadre n’est pas réussi à se doter d’un bureau directeur, mais également sur une question cruciale comme le choix du régime politique, le désaccord semble insurmontable.
Habitué à une concentration des pouvoirs entre les mains du Chef de l’Etat, le parti au pouvoir tente avec la complicité de ses nombreux alliés (Ufc, Cpp, Pdr et autres organisations de la Société civile et personnalités ressources) de prendre les autres à l’usure pour imposer le régime présidentiel en violation du choix largement plébiscité par les togolais en octobre 1992. A noter que le Comité d’action pour le renouveau (Car) qui pour l’instant boycotte le Cpdc, s’est également prononcé en faveur du régime présidentiel dans un document rendu public le 11 mars 2011.
Selon des sources proches du Cpdc, le Prof. Fambaré Natchaba et Me Zeus Ajavon sollicités par le Cpdc en leur qualité de juristes, ont également exprimé leur préférence pour un régime présidentiel qui selon eux, assure des garanties de stabilité. Mais cet avis n’est pas partagé par le Pdp du Prof. Bassabi Kagbara, l’ancien président de l’Assemblée nationale et baron du système Rpt Dahuku Péré, président de l’Alliance, la Convention démocratique des peuples africains (Cdpa) du Prof. Léopold Gnininvi et Obuts de l’ancien thuriféraire du régime-Rpt et ancien Premier ministre Agbéyomé Kodjo.
Les quatre formations politiques ont tenu dans la soirée du mardi 1er novembre 2011, une réunion sur la question. Selon nos indiscrétions, les quatre partis politiques sont disposés à continuer les réflexions pour le choix d’un régime qui soit adapté aux réalités nationales, mais menacent de quitter si le choix du régime politique auquel tient le parti au pouvoir, devrait s’imposer. Dans un contexte marqué par la faiblesse des institutions inféodées au pouvoir, le glissement d’un régime présidentiel vers un système présidentialiste, est à craindre comme cela a été le cas avant le déclenchement du processus démocratique.
Prévu par l’Accord politique global (Apg) signé en août 2006 comme un cadre consultatif en vue de discuter des questions d’ « intérêt général », le Cpdc rénové par deux fois à l’initiative du gouvernement, est composé majoritairement de partis alliés au Rpt. L’Anc ainsi que le Car boycottent actuellement les travaux du Cpdc.
source : © koaci.com

LAISSER UNE RÉPONSE

Please enter your comment!
Please enter your name here