La marche suivie de sit-in comptant pour la 3e et dernière journée des manifestations publiques du collectif « Sauvons le Togo » et de la coalition « Arc-En-Ciel » a débuté ce jeudi à Lomé aux environs de 13 heures 30. Une « foule » habillée de rouge s’est ébranlée du Château d’eau du quartier Bè vers la Place de l’Indépendance, lieu retenu de commun accord avec les responsables de la commune de Lomé pour le sit-in de ces deux regroupements de l’opposition, a constaté l’Agence Afreepress.
 
C’est sous une fine pluie que les responsables du CST et de la coalition Arc-en-ciel, accompagnés de leurs militants et sympathisants vêtus en majorité de couleur rouge ont entamé leur 3e jour de marche vers la Place de l’Indépendance pour, disent-ils « réclamer le retour immédiat et sans condition de la constitution d’octobre 1992 modifiée en décembre 2002 ». « Nous entamons encore cette journée avec une grande fierté et une satisfaction totale parce que nous venons d’accomplir trois jours de mobilisation avec une population meurtrie et plus que jamais déterminée et qui ne veut plus d’une démocratie biaisée, de façade. Vous les voyez, elles sont fatiguées de faire la même chose tout le temps, et donc nous voulons qu’il y ait une alternance dans ce pays en 2015. Faure doit partir pour que quelqu’un d’autre vienne et c’est pour cela que nous sommes tous dans la rue depuis trois jours. Nous resterons mobilisés jusqu’à l’obtention des résultats que nous recherchons », a confié au milieu de la foule à Afreepress, Me Dodji Apévon, président de la coalition Arc-en-ciel.
 
Le message au cours de cette 3e journée de manifestation ne sera pas, selon les responsables des deux coalitions, différent de celui délivré au cours des deux premiers jours. Il portera, selon M. Apévon, sur la situation sociopolitique du pays, de l’exigence de réformes politiques et surtout, « du 20e anniversaire du référendum ayant doté le Togo de sa première constitution de l’ère moderne ». Surfant sur cette vague de mobilisation, le CST et la coalition Arc-en-ciel veulent « continuer par sensibiliser les populations afin qu’elles se mobilisent dans toutes les préfectures à l’intérieur du pays ». « C’est cette grande mobilisation qui obligera le pouvoir à céder », a martelé Jean-Pierre Fabre, président de l’Alliance nationale pour le changement (ANC), parti membre du CST.
 
C’est depuis juin 2012 que l’opposition togolaise a pris d’assaut les rues du pays afin, soutient-elle, de réclamer de meilleures conditions d’organisation des élections prochaines et le respect des libertés publiques et des Droits de l’Homme.
 
afreepress
 

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