Arrêté tôt ce samedi matin à son domicile à Lomé par des gendarmes de l’Unité spéciale d’intervention de la gendarmerie (USIG) qui ont porté main forte aux éléments du Service de renseignement et d’investigation (SRI), l’ancien ministre de l’Administration territoriale et de la décentralisation passera sa première nuit entre les mains de la justice.
 
Selon les dernières informations parvenues à l’agence Afreepress, l’ex-ministre, affectueusement surnommé par la presse locale « ministre Grand format » en référence à sa forme physique, est toujours entre les mains de la gendarmerie où il est écouté. Ces auditions, selon les sources, se font en présence de l’Émirati Abass Youssef, qui avait porté en mars 2011, une plainte contre l’homme d’affaires togolais Bertin Sow Agba pour escroquerie internationale ayant entraîné la perte de plus de 25 milliards de francs CFA à son préjudice.
 
Le porte-parole du gouvernement était cité dans ce dossier en qualité de témoin, mais les choses ont apparemment évolué.
 
Les explications du Procureur de la République
Dans un communiqué rendu public ce samedi en début d’après-midi, le procureur de la République est monté au créneau pour expliquer à l’opinion, les détails sur la procédure qui est menée contre l’ancien ministre et « homme à tout faire » du président de la République togolaise, Faure Gnassingbé. « Dans le cadre d’une affaire d’escroquerie internationale présumée portant sur 48 millions de dollars soit environ 26 milliards de FCFA au détriment d’un citoyen émirati M. Abass Al Youssef, une première plainte a été déposée par ce dernier à Lomé à l’encontre principalement de M. Agba Bertin. L’instruction de cette plainte suit son cours », annonce le communiqué qui dit que l’affaire aurait « connu un nouveau développement ». Le « nouveau développement », dont il est question, porterait, selon le procureur de la République, sur une nouvelle « plainte » déposée à Lomé « nommément contre Pascal Bodjona » par M. Abass Al Youssef, ce qui fait désormais évoluer le statut de l’ancien ministre de l’administration territoriale.
 
« Saisis de cette plainte, le parquet l’a transmise à la gendarmerie qui a interpellé le 1er septembre 2012, Pascal Bodjona pour l’entendre dans le cadre de l’enquête préliminaire », précise le communiqué du ministère public.
En marge de cette arrestation, Lomé a enregistré plusieurs incidents entre des personnes proches de Pascal Bodjona et la gendarmerie. Toujours ce samedi, des détonations de grenades lacrymogènes ont été entendues devant l’État-major de la gendarmerie où l’hommeest gardé. Ces grenades lacrymogènes ont été tirées par les gendarmes en faction devant le grand portail de l’État-major de la gendarme qui tentaient de disperser la foule qui s’y était rassemblée.
 
L’épouse de Pascal Bodjona, interrogée cet après-midi a confié à la presse que la gendarmerie souhaitait garder son époux. « Ils m’ont dit d’aller apporter un matelat pour lui, que demain matin, il sera conduit à Atakpamé ou à Mango », a indiqué Mme Zeina Bodjona.
 
L’homme d’affaires Bertin Sow Agba croupit toujours en prison dans le cadre de ce dossier malgré une décision de la Cour suprême du Togo prononçant sa mise en liberté provisoire contre une caution de 150 millions FCFA.
Le nom de l’ancien directeur général de ELF, Loïk Le Flock-Prigent est également cité dans cette affaire d’escroquerie internationale.
 
afreepress
 

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