La récente déclaration d’intention du premier responsable du RPT au sujet d’un éventuel dialogue inclusif a des échos au sein de la classe politique de l’opposition. Il est certain que même un conflit, fut ce t-il une guerre, se termine presque toujours par un dialogue. Aussi est-il souvent conseillé de négocier avant même d’entrer dans tout conflit. C’est dans cette logique qu’il faudrait donc situer ces réactions diverses de ces leaders de l’opposition. Cependant, il n’est pas inutile de rappeler que :
 
1- Le pays traverse une crise politique, sociale et économique persistante qui afflige durablement les populations ;
 
2- Après chaque élection entachée des fraudes les plus rocambolesques les unes que les autres et avec la bénédiction si non la complicité de la communauté internationale, le pouvoir illégitime fait de la diversion en organisant, des simulacres de dialogues avec l’opposition sans jamais trouver de solutions idoines aux préoccupations des Togolais et sans jamais répondre aux attentes profondes des populations ;
 
La population togolaise attend de véritables négociations où les protagonistes, par des discussions franches et sincères, visent avant tout la résolution de la crise togolaise et non la recherche de la victoire de chacune des parties prenantes sur l’autre. Pour les Togolais, les futures négociations devraient donc nous permettre de trouver des solutions durables à cette crise persistante pour le bonheur de tous.
 
Or la guerre qui a lieu actuellement entre des organisations de l’opposition autour de cet éventuel dialogue, par presse interposée, est loin de contribuer à la réalisation de cet objectif. Dans un processus représentatif, il est fort probable que tous les partis politiques et autres organisations de l’opposition ne soient pas représentés à cet éventuel dialogue. Ceci a d’ailleurs été le cas par le passé : comme beaucoup d’autres partis politiques, ADDI n’a participé à aucun dialogue entre le pouvoir et l’opposition depuis 1992 ! Et pourtant ceci ne semble pas les avoir offusqués. Ce qui constituait le problème est le fait que les partis politiques supposés de l’opposition traditionnelle comme le CAR, la CDPA et l’UFC, présents aux négociations, ne daignaient ni tenir compte des idées ni consulter les partis non représentés. C’est ce même reproche que l’on fait au dernier accord entre l’UFC et le RPT : Le président de l’UFC et le RPT ont négocié seuls, sans daigner ni associer ni consulter les autres organisations politiques et composantes de la société du pays.
 
C’est pour cette raison que l’ADDI pense qu’il est beaucoup plus indiqué que la classe politique se penche sur la manière dont les protagonistes s’organiseront pour un véritable dialogue « gagnant-gagnant » pour toute la population et sur les sujets de discussions dont notamment l’épineux et récurrent problème de tribalisme qui nous fait tous mal et que nous n’abordons jamais avec détermination. L’opposition peut se préoccuper de l’élaboration d’une plateforme qui va dans l’intérêt de tous les citoyens togolais sans aucun calcul préalable et sans aucune distinction.
 
Le Président de l’ADDI
 
Tchabouré Aimé GOGUE
 

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