Le vendredi 27 avril 2012, date de la commémoration du 52ème anniversaire de l’Indépendance du Togo, le Collectif « Sauvons le Togo » a organisé une cérémonie symbolique de profession de foi à la place du monument de l’Indépendance. Dès que les manifestants ont accédé au pied du monument de l’Indépendance, les forces de sécurité les ont chargés en tirant des gaz lacrymogènes dans tous les sens. S’ensuivent des échauffourées entre les manifestants et les forces de sécurité.
 
Couvrant cette manifestation pour le compte de Reuters TV dont il est le correspondant, Noël TADEGNON a été apostrophé par le Commissaire SAMA qui, sur un ton menaçant, lui a demandé pourquoi il braquait sa caméra sur eux au lieu de filmer les bandits qui manifestaient. A la réponse du journaliste qu’il avait le droit de faire son travail en toute liberté, le Commissaire SAMA a ordonné qu’on arrache sa caméra et qu’on l’embarque. C’est sur ces entrefaites qu’une horde de forces de sécurité ont commencé à le molester. Dans la foulée, un policier lui a asséné de violents coups sur la nuque et sur le reste du corps.
 
Le journaliste Noël TADEGNON était presque inconscient, gisant sur le sol. Après leur forfait, les forces de sécurité l’ont abandonné et ont emporté sa caméra ainsi que celle de Didier ALLI, caméraman de la chaine de télévision privée, TV7.
 
Sérieusement blessé et présentant une enflure derrière la nuque, Noël TADEGNON a été admis dans une clinique privée de la capitale où il a reçu des soins intensifs.
 
SOS Journaliste en Danger et Journaliste pour les Droits de l’Homme (JDHO) constatent que l’endroit où le coup a été donné, est destiné à attenter à la vie de Noël TADEGNON qui était dans la ligne de mire des forces de sécurité pour avoir filmé le 10 août 2010 l’agression du journaliste Didier LEDOUX, reporter au quotidien Liberté, par le coopérant militaire français le Lt-Col Romuald Letondot.
 
SOS Journaliste en Danger et JDHO condamnent avec la dernière vigueur cette agression sauvage et barbare orchestrée par des forces de sécurité, en principe censées assurer la sécurité de tous les citoyens.
 
SOS Journaliste en Danger et JDHO s’insurgent contre cette provocation de plus des forces de sécurité qui tentent d’imposer sur les lieux de reportage la loi de la terreur afin que les journalistes ne soient pas témoins de leurs exactions sur la population civile.
 
SOS Journaliste en Danger et JDHO demandent que le Commissaire SAMA et ainsi que tous ceux qui ont participé à l’agression sauvage du journaliste soient sanctionnés conformément aux textes en la matière.
 
SOS Journaliste en Danger et JDHO exigent que les caméras saisies soient restituées en bon état et ce, dans les plus brefs délais, au correspondant de Reuters TV et au caméraman de la TV7.
 
SOS Journaliste en Danger et JDHO souhaitent un prompt rétablissement au journaliste Noël TADEGNON et appellent tous les journalistes à se tenir prêts pour les actions d’envergue que les deux associations entendent mener si le commanditaire et les auteurs de cette lâche agression ne sont pas sanctionnés.
 
Fait à Lomé, le 27 avril 2012
 
 
Pour SOS Journaliste en Danger
 
Le Chargé à l’Organisation
 
Isidore AKOLLOR
 
 
Pour JDHO
 
Le Président
 
Zeus K. AZIADOUVO
 

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