Les responsables, membres et sympathisants de l’association des victimes de la torture au Togo (ASSVITO » et leurs familles sont regroupés ce mardi matin en sit-in devant le ministère de la Justice à Lomé, a appris l’Agence Afreepress. L’objectif de ce regroupement, selon Olivie Amah, président de l’association, est d’« exiger du gouvernement, la libération provisoire d’ADJINON Lambert ».
 
Le sieur ADJINON Lambert est détenu dans le cadre de l’affaire dite de « tentative d’atteinte à la sûreté de l’État », affaire dans laquelle est impliqué un demi-frère du Chef de l’État togolais Faure Gnassingbé, en la personne de Kpatcha Gnassingbé.
 
Le capitaine d’aviation ADJINON Lambert, selon sa famille et ses avocats, souffrirait d’une tumeur à l’oreille, ce qui nécessite des soins à l’extérieur du pays. D’après l’ASSVITO, cette maladie lui a été transmise à la suite des « actes de tortures » dont il a été victime courant 2009-2010 au sein des locaux de l’Agence nationale de renseignement [ANR].
 
Outre cette demande, les membres de l’ASSVITO réclament à l’État, la réparation « des sévices » subis au cours de leur détention conformément aux recommandations du rapport d’enquête de la Commission nationale des droits de l’Homme [CNDH]. « Nous dénonçons la supercherie et la mauvaise foi du gouvernement et au-delà, la banalisation de la question de la torture au Togo », a confié à Afreepress, le Commandant Olivier Amah.
 
Aux dernières nouvelles, le sit-in a été dispersé par les forces de l’ordre. « Ils vuelent arrêter le président de notre association, nous avons appris que c’est le plan qui est élaboré », a confié un membre de l’ASSVITO.
 
L’association a été créée par des anciennes victimes des actes de torture de l’ANR. Elle a pour objectif d’obliger les autorités togolaises à traduire en justice les responsables des traitements inhumains et dégradants commis contre leur personne lors de leur détention et demande réparation des dommages subis. Son président en exercice est le Commandant Olivier Poko Amah, ancien responsable du Service de recherche et d’investigation [SRI], qui est un service de renseignement dépendant de la gendarmerie togolaise.
 
Bernard A.
 
afreepress
 

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