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Les journalistes ont exprimé leur ras-le-bol ce vendredi devant la Direction centrale de la police judiciaire (DCPJ) pour dénoncer ce qu’ils appellent l’arrestation « arbitraire » de leur confrère Lawson Bonéro depuis mardi dernier sur une plainte du ministre de la sécurité et de la protection civile Yark Damehame, a constaté un reporter sur place de l’Agence de presse Afreepress.
 
Cette réaction des journalistes a été organisée par SOS Journalistes en danger, l’association des Journalistes pour les droits de l’homme (JDHO) et le patronat de la presse togolaise (PPT).
 
Cette arrestation fait suite, selon les informations, à une plainte dudit ministre qui accuse le Directeur de publication du journal « La Nouvelle » d’avoir publié des articles attentatoires à son honneur et à celle de sa famille et de sa fille qui réside à Bordeaux en France, sur une page Facebook, relayé par le site www.peupleobeservateur.com.
 
Pour le président de S.O.S journalistes en danger, Ferdinand Ayité, cette arrestation « a l’air flou » du fait que le journaliste a été « enlevé » en peine circulation sur des motifs qui selon lui, « ne tiennent en rien pour n’avoir trouvé une preuve après avoir perquisitionner son domicile ».
 
« Ce qui est préoccupant dans cette situation, est d’abord le fait d’enlever des journalistes en pleine circulation et après d’inventer des charges contre lui. Mais nous disons que si l’autorité estime qu’un journaliste a commis des infractions et qu’elle porte plainte devant la police judiciaire, il y a des procédures d’interpellation de tout individu et s’il ne répond pas, on utilise la force publique pour le contraindre », a-t-il estimé.
 
Selon lui, les premières personnes à les respecter les lois dans une République, sont les autorités sont.
 
Pour le président de PPT, Zeus Aziadouvo, cette situation que vit la corporation des journalistes, frise l’injustice et l’arbitraire.
 
« C’est depuis mardi que nous faisons des va-et-vient entre la direction de la DPJ et nos rédactions respectives mais jusque-là, rien de sérieux. On a l’impression qu’on veut l’emprisonner pour des choses qui ne tiennent pas. Tant qu’il est gardé là-bas, nous sommes obligés de continuer la mobilisation et si d’ici à mardi il n’est pas libéré, nous serons obligés de passer à l’étape supérieure pour qu’il puisse recourir sa liberté », a-t-il indiqué avant de dire qu’aucune loi au Togo n’autorise un citoyen, fut-il ministre, à mobiliser toutes les institutions de l’Etat pour arrêter un journaliste.
 
Au Togo, le délit de presse est dépénalisé.
 
Joseph A.
 
source : afreepress
 

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