Le 28 février dernier, le Directeur exécutif d’Onusida Michel Sidibé a bouclé une tournée l’ayant conduit en Côte d’Ivoire, au Ghana, au Bénin au Mali et au Togo. L’objectif étant d’éveiller la conscience de ces pays afin qu’ils explorent d’autres sources de financement devant permettre de continuer la lutte contre ce fléau. Et dans ses propositions, il a suggéré la production locale des médicaments de lutte contre la pandémie.
Il ne saurait y avoir une autre alternative quand on sait que près de 93% des malades dépendent de l’aide extérieure. Si des institutions africaines comme l’Uemoa, la Cedeao et autres œuvrent pour un meilleur devenir de l’Afrique sur les plans économique et sécuritaire, il serait plus que temps qu’une union africaine sur le plan sanitaire soit mise en route. Le nombre de malades sous traitement en Afrique, soit 5,7 millions, appelle à une conscience des décideurs pour qu’une action commune soit initiée. La Côte d’Ivoire pourrait valablement abriter les usines de production des ARV de par son influence dans la région. Et le Ghana, très en avance dans les domaines de la recherche, pourrait héberger les instituts de recherche dans la lutte.
Ce projet de recherche d’une autosuffisance vis-à-vis des sources de financement est d’autant plus urgent qu’il émerge un mois à peine après la démission pour des raisons de désaccords profonds sur les changements décidés au sein du fonds du patron du Fonds Mondial contre le sida, la tuberculose et le paludisme, M. Michel Kazatchkine. A ce sujet, il est fort à parier que le conseil d’administration, organe qui donne son aval sur la nomination du directeur du Fonds Mondial, impose la révision à la baisse des ressources des pays donateurs comme le souhaitent les Etats-Unis.
Il y a alors péril en la demeure et il est nécessaire que des pistes de solutions soient explorées. Si les dirigeants africains, dans un sursaut d’orgueil, changeaient l’échelle de leurs priorités – les dépenses militaires – pour inscrire en haut de leur agenda la lutte contre les fléaux qui minent le continent dans son envol, les antirétroviraux « made in Africa » ne tarderaient pas à inonder le marché régional en attendant pourquoi pas de voir le vaccin produit sur le sol africain.
Godson K.
liberte-togo.com

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