Malgré la condamnation unanime de la barbarie avec laquelle les miliciens du régime autocrate de Faure Gnassingbé soutenus par les forces de l’ordre ont, à coups de machettes, de hachettes et de gourdins cloutés, massacré les populations aux mains nues, lors de la manifestation organisée le samedi 15 septembre 2012 par le Front Républicain pour l’Alternance et le Changement (FRAC) et le Collectif « SAUVONS LE TOGO », le gouvernement reste dans sa logique de la stratégie de la terreur déjà mise en œuvre en avril 2005 entraînant le massacre de plus de mille Togolais.
 
C’est ainsi que la manifestation des femmes en rouge du jeudi 20 septembre 2012 a subi des pressions administratives et intimidations policières avec une forte présence de miliciens sur le terrain de Forever à moins d’un kilomètre du point de rassemblement des manifestants. Et c’est dans le même esprit que la manifestation du FRAC et du CST de ce samedi 22 Septembre 2012 a été interdite par le Ministre de la Sécurité en violation de la loi sur les manifestations, et sauvagement réprimée par les forces de l’ordre avec des jets de grenades lacrymogènes et des arrestations.
 
Vers 11h, plusieurs milliers de militants et sympathisants, revenant de Doumasséssé, se sont réunis face au domicile de Jean-Pierre Fabre, où un mini meeting a été improvisé avec la participation du Professeur Komi Wollou et de Claude Améganvi.
 

 
Il apparaît clairement que le régime Faure Gnassingbé aux abois a fait le choix criminel de créer des zones de non droit au Togo et d’utiliser les miliciens pour terroriser, voire massacrer les populations et organiser des casses pour justifier les interdictions systématiques des manifestations.
 
Ci-dessous, la lettre de l’ANC adressée au Ministre de la sécurité en réponse à son courrier du 18 Septembre 2012

ALLIANCE NATIONALE POUR LE CHANGEMENT

A N C

367, Rue Koutimé Quartier Bè- Kamalodo 06 BP 6123 Tél. : (228) 22 41 20 89 Lomé, Togo

www.anctogo.com Email : secgen@yahoo.fr

 
Lomé, le 20 septembre 2012
 
Le Vice-Président
 
N°12-256/ANC/VP-SG
 
A
 
Monsieur le Ministre de la Sécurité et de la Protection Civile.
 
Lomé.
 
Objet: V/Lettre N°1282/MSPC-CAB du 18 septembre 2012
 
Monsieur le Ministre,
 
Je me réfère à votre lettre citée en objet, qui nous permet de prendre acte de la disponibilité de vos services pour assurer la sécurité de notre marche du 22 septembre 2012.
 
Je note qu’une enquête est en cours pour déterminer les tenants et aboutissants des agressions meurtrières perpétrées le samedi 15 septembre 2012, au quartier Doumasséssé dit Adéwui, sous le regard bienveillant et complaisant des forces de l’ordre.
 
Toutefois, nous faisons observer que vos services compétents ne sauraient se soumettre, ni au diktat ni au bon vouloir de la horde d’individus qui s’est déchainée le 15 septembre 2012 sur des compatriotes aux mains nues, manifestant pacifiquement.
 
Il est, au demeurant, inconcevable et inacceptable, à moins de collusion avec les miliciens, que la police et la gendarmerie nationales rasent les murs à Adéwui et tout le long de l’itinéraire de notre marche du 22 septembre 2012.
 
En conséquence, pour éviter qu’une situation analogue ne se reproduise, nous vous demandons de prendre vos responsabilités pour mettre hors d’état de nuire tout velléitaire porteur d’entraves au libre exercice de nos activités, notamment à la marche du 22 septembre 2012, sur l’itinéraire prévu à cet effet dans notre lettre du 10 septembre 2012.
 
Je vous saurais gré des dispositions appropriées que vous prendrez pour que la police et la gendarmerie nationales accomplissent leur mission de sécurisation de la marche du 22 septembre
 
Veuillez agréer, Monsieur le Ministre, l’expression de notre considération distinguée.
 
Patrick LAWSON-BANKU
 

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