Plus de 2,106 millions élèves ont repris ce lundi au Togo, le chemin de l’école après plus de trois mois de vacances. L’année dernière, ils étaient plus de 2,005.millions élèves, soit une augmentation de 5% par rapport à l’année 2010. Initialement prévue le 24 septembre, cette rentrée a été repoussée de quelques jours, afin de permettre aux parents de « mieux préparer » la rentrée de leurs enfants, selon des explications données par des ministres en charge du secteur.
 
Dans toutes les écoles parcourues par une équipe de reportage de l’Agence Savoir News, la rentrée a été effective ce lundi.
 
Aux environs de 6h30 du matin, on pouvait voir le long des routes toute une flopée d’enfants, uniformes repassés et sacs au dos ajustés se diriger vers leurs écoles respectives. Prise de température au complexe scolaire privé Amitié-Concorde du quartier d’Adidogomé où les élèves se pressent pour entrer dans l’établissement. Tout le monde est content de retrouver ses petits camarades de classe, mais l’on n’échappe pas à l’habituel stress de rentrée qui chope les élèves au ventre.
 
C’est le cas de Nyawuamo Joelle qui, à 18 ans, fera la classe de Première, son année terminale.
 
« Psychologiquement, je ne me sens pas prête », confesse-t-elle l’air timoré. Une année décisive avec l’examen à la clé. Les deux semaines de retard empiétées sur le programme ne lui font pas si peur.
 
« Je suis préparée pour ça, on est de toute façon habitué aux cours de rattrapages ! », lance-t-elle aguerrie. Avec trois années consécutives de report de rentrée, les élèves ont pris le pli et les professeurs aussi. Faustin Klu, professeur d’histoire-géographie.
 
« On va commencer le cursus normalement, mais il y aura des cours de rattrapage les samedi et mercredis ». Pour les élèves, ces cours rajoutés ne sont pas une option, ils sont obligatoires. Un passage obligé si on veut réussir ses études.
 
Côté parents, la pression est permanente. Le jour de la rentrée, ils semblent en ébullition. Un papa amenant ses enfants doit littéralement jongler avec son emploi du temps : « Je ne m’occupe pas seulement de mes enfants, aussi ceux de ma famille. Cela fait 8 en tout ».
 
A peine, il a le temps de les déposer devant le complexe privé qu’il doit déjà filer. Etre parent, le jour de la rentrée, c’est du sport, mais c’est aussi prendre ces dispositions. Comme cette maman qui recherche activement une place pour sa fille de 11 ans qui doit rentrer en classe de CE2, à l’école publique primaire de Wonyome.
 
Devant l’école, il y a foule et ce n’est pas certain de trouver une place. Une formalité qu’elle n’a malheureusement pas fait.
 
Pour la jeune Tina, petite chanceuse, le stress est absent. Permuter de l’ancienne école du quartier Agoè à celle-ci n’a pas l’air de lui faire peur. Elle a au contraire hâte de commencer sa matière favorite qui est la lecture.
 
A l’institut Polytechnique du Golfe, l’ambiance est déjà plus calme. C’est normal, il est 7h 15, les étudiants ont déjà rejoints leur salle de classe. Les premiers cours théoriques sont déjà dispensés. Côté pratique, on s’active à préparer l’atelier comme dans la section mécanique.
 
« Il ne faudra pas plus d’une heure pour mettre au propre l’atelier et les cours vont commencer », confie Félix Benissan, enseignant le génie mécanique aux élèves de terminale.
 
L’atelier va bientôt se remplir où 25 étudiants seront en salle, prêts à recevoir le cours. Les deux semaines n’affecteront pas le programme.
 
« Nous avons déjà pris nos dispositions mercredi avec le conseil de la rentrée. Nous avons tous établis notre programme », souligne cet enseignant.
 
Une mise en place qui n’affecte pas la réussite à l’examen. Des cours de révision seront programmés en cas de besoin Le maximum est fait pour la réussite des étudiants.
 
« S’il y a des échecs, c’est généralement à cause du sujet », précise Félix Benissan. FIN
 
Johana Caruso (stagiaire)
 
 
savoirnews
 

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