En RDC, la télévision d’Etat, la RTNC a annoncé que l’annonce des résultats provisoires de la présidentielle serait repoussée ce jeudi 8 décembre 2011 à 22h00, 21h00 GMT. La Commission électorale nationale indépendante (Céni) devait annoncer à 18h les résultats provisoires des 11 candidats au scrutin à un tour du 28 novembre, auquel 32 millions d’électeurs étaient appelés à voter. Selon les derniers chiffres partiels de la Céni portant sur un peu plus de 89% des bureaux de vote, Joseph Kabila, élu en 2006, était en tête (49%) avec 2,6 millions de voix d’avance sur l’opposant Etienne Tshisekedi (33,3%) qui rejette ces chiffres.
L’heure fatidique de l’annonce des résultats provisoires approche. Selon les sources les plus crédibles, celle-ci interviendra sur place à partir de 18 heures. Etant donné les résultats partiels donnés jusque-là, on voit mal comment le président de la Céni pourrait annoncer autre chose qu’une victoire de Joseph Kabila.
Mardi soir, sur un taux de compilation de 90% des bureaux de vote, le président sortant recueillait 49% des suffrages contre 33% à Etienne Tshisekedi, et disposait de 2,6 millions de voix d’avance. L’UDPS (Union pour la démocratie et le progrès social) a d’ores et déjà annoncé qu’elle rejetait ces résultats partiels et estime que selon ses décomptes, effectués d’après les procès-verbaux des bureaux de vote, la victoire ne peut lui échapper.
La promesse du pasteur Ngoy Mulunda
Tous les ingrédients d’un bras de fer post-électoral sont réunis et pour faire un peu retomber la pression, des diplomates ont ces derniers jours poussé le bureau de la Céni à apporter un peu de transparence dans un processus électoral totalement opaque. Finalement, le pasteur Ngoy Mulunda s’est engagé à publier ce jeudi sur le site web de la Commission électorale des résultats détaillés par bureaux de vote. Ce qui permettra d’avoir une traçabilité dans les résultats. Les prochaines heures vont montrer si la promesse sera tenue.
A Kinshasa, ce n’est pas encore le retour à la normale, les Kinois attendent toujours avec appréhension ces résultats. Mais après deux jours où Kinshasa était anormalement calme, un semblant d’activité à repris ce matin. On voit par exemple beaucoup plus de véhicules circuler que les deux derniers jours. Hier et avant-hier, quelques incidents ont été signalés dans différents quartiers de la capitale.
Quand la police tire sur la police
En fait, à ce jour, le principal point de tension se trouve à Limété, autours du siège de l’UDPS et de la résidence d’Etienne Tshisekedi. Cette fin de matinée, une fois encore la police a dispersé quelques dizaines de jeunes militants de l’opposition réunis là-bas. La dispersion s’est faite à coups de gaz lacrymogènes mais aussi par quelques tirs à balle réelle. Il y a eu quelques arrestations. Certains combattants comme on les appelle ici ont répliqué en jetant des pierres sur les policiers.
Enfin, cette intervention des forces de l’ordre a donné lieu à une scène assez étonnante, puisqu’un officier de police affecté à la garde d’Etienne Tshisekedi a tiré avec son arme à feu en direction d’autres policiers anti-émeute. La police anti-émeute a également tenté de désarmer, sans succès, la garde du leader de l’UDPS. Tout cela a entraîné une certaine confusion dans les rangs des forces de l’ordre.
source : RFI

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