La Directrice générale des Impôts est décidément dans toutes les sauces. Le mouvement des femmes de l’UNIR porté sur les fonts baptismaux, c’est encore grâce à elle. Et pour couronner le tout, c’est à elle que Raymonde Lawson de Souza, la présidente de ce mouvement devra son poste. La République vit au rythme d’Ingrid Awadé.
 
Après avoir inspiré et suscité une kyrielle de mouvements dont la NJSPF de son protégé Depouk’n à réclamer à cor et à cri la dissolution du RPT et la création d’une nouvelle formation politique de Faure Gnassingbé, entendez UNIR, Ingrid Awadé est toujours aussi active, dès lors qu’il est question de maintenir au pouvoir son prince charmant.
 
En la matière, elle est débordante d’initiatives. Et la dernière en date est l’organisation, le samedi 17 novembre dernier, d’une rencontre festive au goût d’une orgie au Palais présidentiel, transformé le temps de cette randonnée, en une discothèque VIP. L’accès à cette discothèque est subordonné au port par les femmes, 800 au total, de tenues moulantes destinées à mettre à rude épreuve la virilité du jeune monarque. Au cours de cette cérémonie, Raymonde Lawson de Souza, notaire de son état, a été portée à la tête du mouvement.
 
Selon des sources bien crédibles, son ascension à la tête de ce mouvement a été rendue possible grâce au soutien de la puissante dame. Les fonds ayant servi à organiser cette cérémonie, pas la peine de s’interroger sur leur provenance. Dame Ingrid est conseillère financière du nouveau parti présidentiel et Directrice générale des Impôts. Bref, tout se fait aux frais du contribuable togolais, contraint de payer la facture de toutes les lubies que Faure Gnassingbé et ses intimes s’offrent. Et ceci n’apparaît que comme le point de départ de bien d’autres à venir. « Créer dans la région des Savanes un centre d’apprentissage et d’alphabétisation, réhabiliter la savonnerie de Landa (Kozah), développer le maraîchage des femmes dans la région des Plateaux ; enfin construire un centre mère-enfant en région maritime, offrir des tracteurs, des égreneuses de riz, des machines à coudre, des motos et des tables d’accouchement à un certain nombre de groupements à la base », voilà autant d’actions que prévoit ce réseau de femmes UNIR en direction des plus nécessiteux, a déclaré sa présidente. Même si ces dames affirment vouloir lever des fonds pour financer autant d’activités, nul ne se méprend sur leur origine. Nul n’est dupe. Et cette curieuse générosité que les femmes UNIR se sont découverte à l’approche des législatives dégage une forte senteur d’opération d’achat de conscience. A l’image de celle entreprise en 2010 par SHARE, la Synergie des Hommes d’Affaires pour la Relance de l’Economie. Comme pour donner raison à ceux qui soupçonnaient ce réseau d’opérateurs économiques de rouler opportunément pour Faure Gnassingbé, au lendemain de la proclamation de la victoire contestée de Faure Gnassingbé en 2010, ses actions ont subi un coup d’arrêt. Le réseau est devenu aphone. Jusqu’à ce jour.
 
En rappel, « Ingrid Awadé entretient un réseau de sécurocrates entièrement dévolu à son patron, dont font notamment partie les experts israéliens chargés des écoutes téléphoniques à partir du palais présidentiel. Ennemie jurée de Pascal Bodjona, Ingrid Awadé a largement poussé à la nomination de Gilbert Bawara comme nouveau ministre de l’administration territoriale dans le gouvernement de Kwesi Séléagodji Ahoomey-Zunu. Surnommée la « dame de fer », cette femme d’ethnie kabyé comme le chef de l’Etat, poursuit un but: développer progressivement une « bourgeoisie financière » kabyé dévouée au président. Ingrid Awadé avait débuté cette mission en 2007 en fermant l’établissement Ramco, propriété d’un Indo-Pakistanais, protégé du demi-frère du chef de l’Etat, Kpatcha Gnassingbé (toujours en détention dans les locaux de l’Agence nationale de renseignement – ANR), au profit de ses proches du groupe spécialisé dans la distribution Champion. Alors qu’elle contrôle également la zone franche du port de Lomé, Awadé réunit chaque mois des opérateurs économiques de l’ethnie présidentielle dans sa grande villa de La Résidence du Bénin, à Lomé.
 
La Directrice générale des Impôts intervient par ailleurs dans la sécurité du chef de l’Etat du fait de sa proximité avec le commissaire divisionnaire Aharh Ahaware, directeur de la Documentation nationale (service de renseignement), ainsi que le général Zakari Nandja, ex-chef d’état-major des armées et actuel ministre de l’Eau et de l’Hydraulique villageoise, et certains officiers israéliens actifs à la présidence ». Du moins, à en croire « La Lettre du Continent » à travers quelques-unes de ses publications. La baffe donnée au Commandant expert en mise des Togolais sur table d’écoute téléphonique, c’était encore elle.
 
Comme cela crève les yeux, le pays vit au rythme que choisit de lui imprimer Ingrid Awadé, cette super intime de Faure Gnassingbé. C’est à juste titre que votre journal s’était interrogé : « Qui de Faure Gnassingbé ou d’Ingrid Awadé dirige le pays ? ». Mais elle fera encore parler d’elle dans les tout prochains jours, et rien, visiblement, ne pourra l’arrêter.
 
Magnanus FREEMAN
liberte-togo
 

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