En marge d’un déplacement à Mérignac, en Gironde, le candidat socialiste a répondu aux attaques de l’UMP.
 
En sortant du restaurant Chez Françoise où il vient de déjeuner, mardi, avec quelques éditorialistes et journalistes parisiens, François Hollande est tout sourire. Il plaisante même avec un responsable socialiste qu’il croise et qui déjeunait là aussi avec d’autres rédacteurs: «Il ne faut jamais parler avec des journalistes», s’amuse Hollande. Le candidat à la présidentielle ne croyait pas si bien dire. Il a suffi d’une demi-phrase retranscrite mercredi dansLe Parisienpour déclencher une avalanche furibonde de l’UMP. François Hollande semblait y traiter Nicolas Sarkozy de «sale mec». À droite, on a immédiatement crié au scandale et exigé des excuses publiques.
 
Aussitôt la polémique lancée, François Hollande a donné la consigne à ses proches: dénoncer une «manipulation», leur a-t-il dit. Le socialiste est sûr de son coup. En réalité, il ne s’en est pas directement pris au chef de l’État durant ce déjeuner où il a moqué une éventuelle entrée en campagne de Nicolas Sarkozy façon mea culpa. «Il va se présenter devant les Français et leur dire: “Je suis un président en échec depuis cinq ans, je suis un sale mec, mais réélisez-moi parce que, dans cette période difficile, je suis le seul capable”», a confié Hollande aux journalistes, selon le récit complet que Le Parisien, notamment, a fait mercredi. Ce n’est pas tout à fait pareil, même si ce n’est pas très flatteur non plus pour le président…
 
Beau rôle
 
François Hollande voit le profit qu’il peut tirer de la situation. Il veut taper du poing sur la table. Alors mercredi, en marge d’un déplacement à Mérignac, en Gironde, il n’élude pas la question du «sale mec», qu’il attend au contraire. «Ça suffit», assène-t-il en dénonçant «l’ambiance» de ce début de campagne. «Je n’accepte pas les polémiques incessantes venant de l’UMP. Aujourd’hui à partir d’une manipulation de mes propos, mercredi à partir de déclarations que j’ai pu faire, mardi à partir de mes propositions», poursuit-il. Il pense, par exemple, aux attaques qu’avait suscitées un de ses commentaires sur l’éventuelle perte du AAA par la France.
 
source : lefigaro.fr

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