Le chef de la délégation de l’Union européenne (UE) au Togo Patrick Spirlet a appelé mercredi soir, les acteurs politiques togolais « à s’investir dans un dialogue franc et sincère ayant pour objectif de parvenir à un consensus sur les questions d’ordre politique pour la bonne gouvernance, la démocratie et le bien être de la société togolaise ».
 
M.Spirlet a lancé cet appel lors d’une réception offerte à la Délégation de l’UE à la cité OUA dans le cadre de la célébration de la fête de l’Europe.
 
Plusieurs ministres, des responsables des partis politiques et de la société civile étaient invités à cette réception. Des ambassadeurs accrédités au Togo dont ceux de la France Nicolas Warnery et de l’Allemagne Joseph Weiss étaient également de la fête.
 
Après avoir délivré à l’assistance, le message de Mme Catherine Ashton, chef de la diplomatie de l’Union européenne, M.Spirlet a souligné le rôle « efficace du Togo et de sa diplomatie dynamique au centre de préoccupations internationales par son siège non permanent au Conseil de sécurité des Nations Unies ».
 
« Le Togo peut jouer un rôle de plus en plus important dans la région tant sur le plan politique qu’économique. Pour cela, il nous paraît essentiel qu’au niveau national la réconciliation puisse se concrétiser et que les prochaines étapes démocratiques se dérouler dans un contexte apaisé et de dialogue sincère », a précisé M.Spirlet.
 
Le chef de la Délégation de l’UE au Togo, n’a pas manqué de rappeler les différentes crises dans la région de l’Afrique Subsaharienne, qui « sont préoccupantes à plus d’un titre, que ce soit au niveau de l’instabilité dans le Nord du Sahel ou de l’insécurité liée aux extrémismes, au terrorisme et trafics divers en Afrique de l’Ouest y compris l’émergence de problèmes de piraterie dans le Golfe de Guinée ».
 
« Ce n’est qu’ensemble dans un espace régional consolidé et intégré et avec l’appui de ses partenaires internationaux que les pays de l’Afrique Subsaharienne peuvent faire face à ce défi de la sécurité et je ne peux que me féliciter du rôle essentiel joué par la CEDEAO à cet égard », a-t-il ajouté.
 
Le ministre de l’administration territoriale et porte-parole du gouvernement Pascal Bodjona a pour sa part, réaffirmé l’engagement du gouvernement à « tout mettre en œuvre pour que le dialogue qui fait partie désormais de la culture démocratique au Togo, puisse se faire ».
 
« Je voudrais donc vous rassurer que la classe politique togolaise ici présente sait que les compromis sont utiles, nous les avons expérimentés. Le Togo a pris cette résolution d’aller vers une culture démocratique basée sur le compromis », a-t-il souligné.
 
M.Bodjona a sollicité l’appui de « façon formelle ou informelle » du chef de la délégation de l’UE au Togo « pour que cet esprit partagé de part et d’autre puisse se réaliser ».
 
Rappelons que les élections législatives auront lieu en octobre prochain, mais elles seront couplées avec les élections locales, essentiellement municipales cette année. Les dernières élections législatives remontent à octobre 2007.
 
Mais de vifs débats ont lieu depuis quelques jours, sur un avant-projet de loi organique examiné et adopté le 30 avril dernier, portant de 81 à 91, le nombre de députés pour la prochaine législature.
 
Selon le gouvernement, cet avant-projet de loi vient en application à l’article 52, alinéa 5 de la constitution togolaise, qui confère au législateur, le pouvoir de fixer le nombre de députés à l’Assemblée nationale. Selon certains partis politiques, la nouvelle répartition des sièges dans les préfectures est « injuste » et « inéquitable ». FIN
 
Junior AUREL
 
savoirnews.net
 

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