COMMUNIQUE DE PRESSE OBUTS DU 27 OCTOBRE 2011
 
Le Bureau Politique de OBUTS informe l’opinion publique nationale et la diaspora que son Président National, Agbéyomé KODJO, a été auditionné ce 27 octobre 2011 à Aného, par la Commission Vérité Justice Réconciliation (CVJR) dans le cadre de ses audiences publiques.
 
Avant de livrer son témoignage sur la tragédie de Fréau Jardin survenue le 25 janvier 1993, Agbéyomé KODJO a exercé son droit de réponse, suite aux allégations mensongères lors des audiences de Tsévié faites par certains militants du CAR ressortissants de la préfecture de Yoto, relatives aux exactions commises dans les années 90, par des milices dont Agbéyomé serait le parrain ; de même que celles relatives aux actes de vandalisme opérés sur la demeure de Mr GBONE à Tokpli, et la tentative d’assassinat dont il aurait été l’objet à Lomé de la part des miliciens prétendument envoyés par Agbéyomé KODJO.
 
Le Président National de OBUTS a relevé que le dossier des violences dans le Yoto dont les fondements sont éminemment mensongers a été vidé au fond dès lors que l’affaire dont il s’agit a fait l’objet d’une procédure judiciaire contradictoire menée à son terme, sans qu’il n’y ait eu recours devant les tribunaux. S’agissant des allégations de Mr GBONE Yaovi du CAR, il a déclaré ne pas se reconnaitre dans les faits, et souhaité que l’éthique soit au cœur du combat politique pour mettre fin à quelque forme d’entreprise d’avilissement des adversaires politiques au Togo.
 
Dans son témoignage sur le drame de Fréau Jardin qui sera rendu publique le 5 novembre 2011 par la CVJR, Agbéyomé KODJO a relevé comment après avoir été informé 30mn avant la manifestation du COD II de l’existence d’un plan d’agression des manifestants, par Monsieur Komikpim BAMNATE, actuellement député à l’Assemblée Nationale, et Secrétaire Général Adjoint du RPT, qui au moment des faits était proche de feu Colonel Narcisse DJOUA ; il a tenté en vain de joindre le Général Eyadema pour l’informer de la situation, d’où sa communication des graves informations en sa possession au Professeur Gnininvi, Secrétaire Général du COD II au moment des faits, avant son départ au Ministère de l’Administration territoriale, son lieu de travail d’alors.
 
Agbéyomé KODJO dans son témoignage est revenu sur les conclusions de l’enquête interne de la police qui a expressément souligné que les armes dont les assassins ont fait usage ne relevaient pas de la dotation officielle de la police nationale, et que la poignée d’éléments isolés de la police nationale impliqués dans ce drame appartenaient à un groupe dénommé de façon informelle « BRIGADE ROUGE » avec pour chef de file le feu Commissaire ALAZA, chargé du Jalonnement du parcours présidentiel. Il a alors rapporté des témoignages de militaires en rupture de banc avec les FAT faisant état de ce que le rassemblement des exécutants de cette basse besogne qui provenaient de plusieurs bataillons eut lieu sur le terrain de football du Camp RIT tôt dans la matinée du 25 janvier 1993, sous les ordres de feu Colonel Narcisse DJOUA, avec pour mission de « décapitez toute l’opposition politique ».
 
Que ce soit le rapport du 13 mai 1993 de Maître Ahlonko DOVI, Président de la Commission Nationale des Droits de l’Homme du Togo (CNDH), au Secrétaire Général des Nations Unies, celui du 20 janvier 1994 de la Commission des Droits de l’Homme de l’ONU sur la situation des droits de l’homme au Togo après une enquête minutieuse un an après le drame de Fréau Jardin, ou celui d’Amnesty International sur ledit drame, la responsabilité des FAT a été formellement établie ainsi que celle d’individus habillés en civil dans la tragédie nationale du 25 janvier 1993 à la Place Fréau Jardin. Ce qui a amené Agbéyomé KODJO à déclarer que : « la Haute Hiérarchie Militaire de l’époque doit pouvoir éclairer utilement à présent la Nation toute entière sur ces tragiques événements pour la manifestation de la vérité afin que justice soit faite ».
 
Dans le souci d’aider l’opinion publique nationale, la diaspora et la communauté internationale plus que jamais attachée au respect des droits de l’homme à se déterminer objectivement sur la tragédie de la Place Fréau Jardin, et contribuer à la manifestation de la vérité pour un véritable travail de deuil national, OBUTS entend rendre publique in extenso le témoignage de son Président National.
 
Ce jeudi 27 octobre 2011 a été également marqué par les travaux du CPDC auxquels ont pris part Me Zeus AJAVON et Fambaré NATCHAMBA venus éclairer le débat sur le type de régime politique à adopter pour le Togo. Selon le Pouvoir RPT/AGO, le CAR aurait produit en mars 2011 un document pour défendre le régime présidentiel, lequel type de régime sembleraient défendre l’UFC et l’ANC. Contactée, l’ANC dit n’avoir pas informé le Pouvoir RPT/AGO de son choix de régime politique.
 
En raison d’une part, des graves dérives autocratiques auxquelles a conduit ce type de régime par le passé dans notre pays, et d’autre part, de l’exigence de liberté plus accrue du Peuple togolais et de la nécessité de promouvoir la démocratie participative pour une véritable culture politique et citoyenne, OBUTS réaffirme fermement son attachement au régime dualiste semi présidentiel générateur de bataille d’idées qui consacre la bi-représentativité de l’exécutif, garantit la séparation et l’équilibre des pouvoirs de même que l’alternance politique.
 
OBUTS informe l’opinion publique nationale et la diaspora qu’elle n’entend pas s’associer à quelque manœuvre politicienne visant à institutionnaliser de nouveau un régime monocéphale et autocratique sur la Terre de nos Aïeux, et qu’elle ne pourra que se retirer du CPDC si l’intérêt supérieur du Peuple togolais ne préside pas la prise des décisions.
 
OBUTS invite la classe politique, la société civile et la diaspora à faire preuve de courage et oser la vérité pour barrer la voie à cette aventure dangereuse que se propose de mener à terme le Pouvoir RPT/AGO. Par conséquent, OBUTS invite toutes les filles et tous les fils du Togo tout entier où qu’ils se trouvent à la plus grande mobilisation pour mettre définitivement un terme à l’imposture et à l’incurie sur la Terre de nos Aïeux.
 
ENSEMBLE UNIS ET SOLIDAIRES, NOUS VAINCRONS !
 
 
Le Président National,
Agbéyomé KODJO

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