C’est avec une grande satisfaction que les leaders du Collectif « SAUVON LE TOGO » et de la Coalition « ARC-EN-CIEL », ont clôturé ces trois jours de marches suivies de sit-in pour dénoncer la mal-gouvernance, les violations systématiques de la Constitution, des lois de la République ainsi que des Droits de l’Homme et exiger des réformes institutionnelles et constitutionnelles consensuelles nécessaires à des élections transparentes, justes et équitables.
 
Malgré une pluie incessante, ils étaient des centaines de milliers de Togolaises et de Togolais, à avoir répondu, pour la troisième journée consécutive, à l’appel du Collectif « SAUVON LE TOGO » et de la Coalition « ARC-EN-CIEL ». C’est une véritable marée humaine, de rouge vêtue, qui a parcouru pendant plus de quatre heures, dans la liesse et aux cris de « Faure démission », « Faure must go », les quelques kilomètres qui séparent Bè-Château de la Place de l’Indépendance, rendant le boulevard du Mono, important axe routier qui relie la Côte d’Ivoire et le Ghana au Bénin et au Nigéria, totalement fermé à la circulation pendant plusieurs heures.
 
C’est seulement à 17h que le long cortège de plusieurs centaines de personnes est arrivé à la Place de l’Indépendance où attendait, depuis le début de l’après-midi, une immense foule.
 
Ce jeudi 27 Septembre 2012 qui coïncide avec le 20ième anniversaire de l’adoption par référendum de la Constitution de la 4ième République Togolaise, est l’occasion pour le peuple togolais de réclamer le retour immédiat et sans condition de cette Constitution proclamée le 14 octobre 1992 puis charcutée par le régime RPT en décembre 2002 et en février 2007 pour pérenniser le pouvoir autocrate de la famille Gnassingbé.
 
Pendant toute la soirée, le leitmotiv a été le rejet de ce régime criminel qui a massacré les populations et ruiné le pays en toute impunité, pendant près d’un demi-siècle. De temps en temps, des chants sont repris par la foule au rythme de « Démocratie Oui ! Oui ! Oui ! » « Dictature Non ! Non ! Non ! ».
 
De 17h à 21h30, les interventions ont été nombreuses et captivantes. Elles ont porté sur la situation sociopolitique, le mécontentement des étudiants, la nécessité d’une alternance politique, le passage en force que prépare le pouvoir pour organiser des élections frauduleuses, l’instrumentalisation des institutions, l’utilisation des forces de l’ordre pour réprimer les populations, les violations des Droits de l’homme, l’impunité etc.
 
Dans sa déclaration livrée aux journalistes, en marge du meeting, Jean-Pierre FABRE, Président National de l’Alliance Nationale pour le Changement (ANC) s’est félicité de l’ampleur de la mobilisation qui, à ses yeux est l’expression manifeste de la volonté du peuple togolais de voir l’alternance politique devenir une réalité au Togo. Il a par ailleurs précisé que la contestation unanime et générale du pouvoir de Faure Gnassingbé est légitime puisque qu’il n’a jamais été élu par les Togolais et qu’il s’est montré, en sept ans, totalement incapable de gérer ce pays qui est aujourd’hui au bord du gouffre.
 
Revenant sur les coups de forces électoraux en préparation, Jean-Pierre FABRE a précisé : « Nous allons empêcher ces élections qui n’offrent aucune garantie de transparence. ». En réponse à un journaliste, il a ajouté : « La Communauté Internationale, à ce que nous sachons, ne porte pas les aspirations des populations togolaises. Ce sont les populations togolaises elles-mêmes qui doivent dire si les élections sont transparentes ou pas et surtout dans quelles conditions elles veulent y participer. De Toute évidence, les conditions actuelles ne leur conviennent pas et nous devons nous en tenir là. Notre seule préoccupation aujourd’hui reste la volonté souveraine du peuple togolais.»
 
Pour Maître Zeus Ata Ajavon, Coordonnateur du CST, visiblement satisfait, le bilan des trois jours de manifestation est largement positif, puisque les objectifs en termes de mobilisation et de détermination ont été atteints.
 

LAISSER UNE RÉPONSE

Please enter your comment!
Please enter your name here