NEW YORK – Les autorités américaines se mobilisaient vendredi face à une menace « crédible » mais « non confirmée » d’attentat à deux jours du dixième anniversaire du 11-Septembre, après lequel certains espéraient tourner enfin cette page d’histoire grâce à la mort d’Oussama Ben Laden.

 
Voitures et bus étaient contrôlés au coeur de Manhattan et la police était visible dans les gares, le métro et sur le site des tours jumelles détruites.
 
« Normalement, je ne suis pas inquiet », explique Alex Margary, un éditeur photo canadien de 25 ans. « Mais ce matin, dans le métro, je voyais tous les gens qui regardaient de côté. J’ai été hyper prudent, j’ai fait très attention à ce que personne ne touche à mon sac ».
 
Lors d’un discours prononcé à New York, la secrétaire d’Etat Hillary Clinton a fait référence à la « menace spécifique, crédible mais non confirmée que fait encore peser Al-Qaïda sur les Américains et plus particulièrement sur New York et Washington ». Les autorités américaines n’avaient pas jusqu’à présent lié aussi explicitement cette menace, révélée jeudi soir, à Al-Qaïda.
 
Le vice-président Joe Biden avait auparavant déclaré qu’il n’y avait pas « d’indice flagrant » d’une menace à New York ou Washington, mais confirmé que les autorités enquêtaient sur un éventuel attentat à la voiture piégée. « Nous n’avons pas d’indice flagrant mais nous parlons bien de l’utilisation d’une voiture piégée », avait déclaré M. Biden à la chaîne de télévision ABC.
 
« Rappelez-vous que nous avons trouvé des documents lors de l’assaut contre Oussama Ben Laden qui indiquaient qu’il avait montré un intérêt pour un attentat le 11 septembre » prochain, avait souligné M. Biden.
 
Ben Laden, instigateur des attentats qui ont fait près de 3.000 morts, a été tué dans un raid américain le 2 mai au Pakistan. Al-Qaïda à juré de venger sa mort.
 
Informé de cette menace, le président Obama a à nouveau exhorté vendredi les responsables de la lutte contre le terrorisme à « redoubler d’efforts ».
 
Le maire de New York, Michael Bloomberg, a annoncé un renforcement des forces de police de la ville. « La police de New York va déployer des ressources additionnelles (…) et prendre d’autres mesures pour assurer la sécurité de la ville, certaines que vous verrez, et d’autres que vous ne verrez pas ».
 
Selon le chef de la police de la ville, Raymond Kelly, le renforcement du dispositif policier prévoit l’augmentation de 30% du nombre des patrouilles, la mise en place de contrôles de véhicules, la multiplication des contrôles des sacs dans les transports en commun, une surveillance accrue des ponts, des tunnels, des monuments et des bâtiments officiels et une utilisation renforcée de chiens renifleurs.
 
Pour le dixième anniversaire, de très nombreuses cérémonies sont prévues à New York et dans d’autres villes américaines. Dimanche, Barack Obama se rendra sur les trois sites de la tragédie, à New York, Washington et Shanksville (Pennsylvanie) où le quatrième avion détourné s’était écrasé après une intervention des passagers.
 
Dans la matinée, la Bourse de New York a observé une minute de silence en présence de Mme Clinton pour commémorer les attentats qui avaient entraîné il y a 10 ans sa fermeture pendant près d’une semaine.
 
La réaction des Etats-Unis après le 11-Septembre a administré au monde la preuve que « l’on ne joue pas » avec les Américains, a déclaré le secrétaire à la Défense Leon Panetta, en rendant hommage aux sauveteurs qui étaient intervenus lorsqu’un avion détourné s’était écrasé contre le Pentagone.
 

© 2011 AFP

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