Prévu ce jeudi matin à la Primature, le dialogue entre membres du Collectif « Sauvons le Togo », le parti au pouvoir et des représentants du gouvernement n’a pu se tenir. Les membres de ce Collectif n’ont pas répondu à l’invitation du Premier ministre Gilbert Fossoun Houngbo. C’est le constat fait par une équipe de reportage de l’Agence Savoir News et bon nombre d’observateurs ce matin à la Primature.
 
Le Collectif a, dans la foulée, animée une conférence de presse au siège de la Ligue Togolaise des Droits de l’Homme (LTDH), rencontre au cours de laquelle ses membres ont expliqué les raisons du « boycott » de ce dialogue. Outre des « préalables », les membres de ce Collectif ont affirmé n’avoir pas eu assez de temps pour se préparer pour ce dialogue, les invitations ayant été envoyées mardi.
 
« Le moindre respect qu’on nous doit, c’est de nous envoyer une lettre suffisamment à temps pour que nous puissions l’étudier et avoir notre point de vue avant d’aller aux discussions. Ce n’est pas possible que ça continue de la sorte », a déclaré Me Zeus Ajavon, coordonnateur du Collectif lors d’une conférence de presse.
 
« Comment est- ce qu’un pouvoir responsable peut envoyer à un collectif aussi responsable, une lettre mardi après- midi, lui demandant de se présenter à la Primature jeudi matin. C’est une preuve d’irrespect total. Le collectif rassemble des gens responsables », a-t-il souligné.
 
Les membres du Collectif « Sauvons le Togo » ont évoqué d’autres raisons dont la libération « sans conditions » des jeunes (au total 54) arrêtés lors des dernières manifestations. Ils ont également affirmé avoir enregistré trois décès à Lomé et à Sokodé, à la suite de ces manifestations.
 
« Les gens n’ont même pas encore enterré leurs morts. Nous compatissons à leurs douleurs. Nous ne pouvons pas dans ces conditions, prendre part à une discussion. En plus, les véhicules et le matériel de sonorisation que nous avons loués ont été saisis. Tant que ce matériel et les véhicules ne seront pas rendus, nous n’irons pas », a martelé Me Zeus Ajavon.
 
Certains partis politiques, ainsi que la communauté internationale ont appelé ces derniers jours, la classe politique au « dialogue », suite à une série de manifestations du Collectif « Sauvons le Togo », émaillées de violences. Des manifestations ont été dispersées au lacrymogène par des forces de l’ordre. Des heurts ont été également enregistrés entre manifestants et forces de l’ordre dans certains quartiers « chauds » de Lomé.
 
Au moins 21 policiers, 13 gendarmes et plusieurs civils ont été blessés, selon un bilan dressés par le gouvernement. Pour le Collectif, au moins 119 personnes ont été blessées dont 56 cas graves.
 
Le Collectif « Sauvons le Togo » exige notamment « le retour à la Constitution du 14 octobre 1992 et l’abrogation immédiate et sans condition des deux lois adoptées par l’Assemblée nationale en vue des prochaines élections législatives ». FIN
 
Lambert ATISSO
 
 
savoirnews.net
 

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