Il ne se passe de jour où l’Etat-major des FAT ne publie des communiqués pour informer l’opinion des prouesses des marins togolais qui mettent régulièrement en déroute les pirates venus du Nigéria. Seulement, c’est l’arbre qui cache la forêt.
 
De sources proches du Port Autonome de Lomé, les deux patrouilleurs de la Marine togolaise chargés d’assurer la sécurité des côtes togolaises sont tombés en panne depuis des mois. Leur réparation nécessite une somme de 200 millions de francs CFA, somme que l’Etat peine à rassembler pour le moment. Lorsqu’on sait que la Marine nationale, tout comme les autres corps de l’armée sont des instruments de souveraineté nationale que le pouvoir exhibe souvent aux yeux du monde, on est tout de même étonné que l’Etat togolais n’arrive pas à trouver les moyens pour la réparation de ces engins.
 
La révolte est encore plus grande quand on sait que le Port autonome de Lomé à lui seul génère des milliards de F CFA que certains individus s’entendent pour partager comme des malfrats après le braquage d’une banque. Les autorités togolaises ne cessent de louer les qualités du PAL, le seul en eau profonde sur la côte qui connaîtra la construction d’un troisième quai bientôt. Mais comment ce Port pourrait-il jouer son rôle de compétitivité avec une marine avec des patrouilleurs en panne ? Que fait le chef d’Etat-major, et plus loin, le ministre de la Défense qui se trouve être Faure Gnassingbé devant cette situation ? Lorsqu’on sait que la location simple d’avion pour un seul voyage en Italie coûte plus de 350 millions de F CFA à l’Etat, pourquoi Faure Gnassingbé ne sacrifierait-il pas certaines de ses nombreuses escapades et villégiatures en Italie pour consacrer les sous au développement du pays ?
 
Le week-end de la Pentecôte, il était encore en Italie après une virée en Afrique du Sud. Dieu seul sait combien de millions sont encore partis en fumée alors que les Togolais continuent de tirer le diable par la queue et que certains centres de santé sont à la recherche d’une ambulance pour évacuer les malades. Et pourtant, le Directeur Général du Port Autonome de Lomé est un amiral, c’est-à-dire un homme avisé qui devrait comprendre la nécessité d’avoir en tout temps des patrouilleurs opérationnels. Ailleurs lorsqu’on atteint le grade d’amiral, c’est qu’on est à la tête d’une flotte imposante composée des vaisseaux, des corvettes, des frégates, des destroyers etc. Au Togo l’amiral n’est même pas à la tête d’une pirogue et c’est bien dommage.
 

 
Pour l’heure, c’est avec une vedette rapide offerte par les Américains que les courageux marins mettent en déroute les pirates. Mais selon les spécialistes, cette vedette ne peut pas aller en haute mer et le jour qu’elle tombera en panne, alors bonjour les dégâts.
 
Mensah K.
 
lalternative-togo.com
 

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