Ils étaient plusieurs milliers de manifestants du collectif sauvons le Togo (CST, opposition) ce samedi, à répondre favorablement à l’appel à manifester du CST. Partie du rond-point « SUN AGIP » du quartier Bè Kpota à Lomé, la foule a sillonné les quartiers Akodessewa, Bè, Bè-Château, Ablogamé pour enfin se regrouper à la plage de l’hôtel de la Paix où un meeting a eu lieu en présence des avocats Zeus Ajavon, Isabelle Améganvi, Raphael Kpandé-Adzaré, Abi Tchéssa, du président de l’Alliance nationale pour le changement (ANC), Jean-Pierre Fabre, de l’ancien Premier ministre Agbéyomé Messan Kodjo, de l’ancien commandant de la Gendarmerie togolaise, Olivier Amah et de tous les autres responsables du CST.
 
A l’arrivée des manifestants à la plage, les femmes du collectif sauvons le Togo ont voulu d’entrée de jeu marquer cette première sortie non officiellement déclarée de leurs empreintes en appelant leurs « consœurs demeurées à la maison à manifester jeudi devant la prison civile de Lomé ». Ces femmes, par la voix de leur porte-parole, ont fait connaître leur « détermination à descendre dans les rues en slips ou nues pour réclamer la libération des jeunes manifestants arrêtés et emprisonnés au cours d’une rafle nocturne opérée dans la nuit du 22 au 23 août dernier ». « Nous allons manifester toutes nues pour nous rendre devant la prison civile de Lomé, nous invitons toutes nos sœurs à s’habiller en rouge », a déclaré la porte-parole des femmes proches du CST.
 
S’inscrivant dans la même logique, Me Isabelle Améganvi, membre du bureau politique de l’ANC, a officiellement fait savoir que les « femmes du Togo avaient décidé d’observer une grève du sexe à partir de lundi prochain afin d’obliger les hommes à réagir pour changer les choses au Togo. On dit que celui qui nous dirige aime cette chose-là, alors j’invite mes sœurs à s’abstenir de le rencontrer cette semaine », a demandé Mme Améganvi.
 
Prenant à son tour la parole, le coordonnateur du collectif sauvons le Togo a révélé que le collectif n’était plus disposé à discuter avec les autorités togolaises. « Nous ferons tout ce qui est de notre pouvoir pour les faire partir. Nous n’irons plus dialoguer avec eux, ils doivent partir par tous les moyens. Si nous nous asseyons pour dialoguer avec eux, c’est seulement pour discuter des conditions de leur départ », a-t-il indiqué avant de poursuivre ses propos en faisant le bilan financier des grenades lacrymogènes utilisées par les forces de l’ordre pour « disperser » les manifestations du CST lors des manifestations de rue. « Une bombonne de gaz coûte en moyenne 5000 F CFA. Les grenades à fragmentation coûtent elles, en moyenne 12 000 F CFA. Ils utilisent des milliers par jours au cours de nos manifestations. Je crois que cet argent pourrait servir à procéder à l’augmentation des salaires des militaires. Nous avons décidé de ne plus discuter avec eux, nous réclamons tout simplement leur départ du pouvoir », a insisté Me Zeus Ajavon.
 
Abi Tchessa du PSR a de sa part, fait noter qu’« un régime agonisant est un régime toujours nuisible ». « Nous devons mettre en application les dispositions de l’article 150. Lorsqu’un régime est nuisible, c’est de désobéir à ce régime », a martelé l’ancien ministre de la Justice.
 
Le CST annonce une série de manifestations à partir du 27 août prochain, des manifestations, dont l’objectif, selon le collectif, n’est ni plus ni moins que de « chasser » Faure Gnassingbé du pouvoir.
Le 24 août dernier, le collectif a décliné l’offre de dialogue du gouvernement. Aucun des partis composant le CST ne s’était présenté à la primature, endroit retenu pour cette rencontre.
 
afreepress.info
 

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