A l’appel du collectif S.O.S journalistes en danger, des manifestants se sont rassemblés ce samedi 6 août 2011 à midi devant l’ambassade de France à Lomé. Ils dénoncent des menaces et ce qu’ils considèrent comme un plan délibéré visant à nuire aux journalistes critiques à l’égard du régime togolais. Au début de la marche, les forces de l’ordre ont fait usage de gaz lacrymogène pour empêcher les manifestants de rejoindre la place du Palais des Congrès.
Membres de partis politiques, de la société civile, simple citoyens et bien sûr journalistes, ils sont plus 7 000 à avoir répondu à l’appel de S.O.S journalistes en danger, affirment les organisateurs. Pas plus de 300 pour les autorités togolaises.
 
Les manifestants avaient prévu de rallier le Palais des Congrès. « Les forces de l’ordre ont alors tenté de nous disperser avec des gaz lacrymogènes et ont arrêté trois personnes », explique Ferdinand Ayité, président de S.O.S journalistes en danger. « Nous n’avons rien fait pour empêcher la marche mais simplement demandé aux organisateurs de manifester ailleurs que devant le Palais des Congrès », rétorque le colonel Latta, ministre de la Sécurité. Avant d’ajouter « Les manifestants ont voulu forcer le passage, certains ont lancé des pierres. C’est pourquoi nous avons tiré quelques grenades lacrymogènes ».
 
Une femme a été arrêtée mais immédiatement libérée. « Pour les organisateurs, cette marche visait à dénoncer des menaces qui pèsent sur les journalistes ». Ferdinand Ayité explique que son association a reçu fin juillet une lettre d’un informateur annonçant que l’Agence nationale de renseignement prévoyait d’attenter à l’intégrité physique de journalistes critiques à l’égard du régime.
 
« Depuis, plusieurs confrères ont reçu de SMS de menaces ou ont été suivis », précise-t-il. « Ce sont des affabulations grotesques », rétorque le colonel Latta qui affirme avoir mené des enquêtes sur ces allégations et qu’elles se sont révélées totalement infondées. « J’ai engagé ma responsabilité personnelle pour rassurer les journalistes à ce sujet », conclut-il.
 
source:rfi

LAISSER UNE RÉPONSE

Please enter your comment!
Please enter your name here