DRESSONS LA BANNIERE POUR UN SURSAUT REPUBLICAIN !
 
Mesdames, Messieurs,
 
Le poids des derniers événements politiques dans notre pays notamment l’orchestration de l’échec des dialogues politiques en vue de l’adoption les 25 et 31 mai 2012 par le parlement de textes controversés indique qu’il y a péril en la demeure face à la récurrente crise des excès au Togo.
 
Une fois de plus, l’imposture de la coalition au pouvoir s’est illustrée avec éclat ce 31 mai 2012 par la dissonance relative à l’adoption du projet de loi du gouvernement sur le découpage électoral. Le désaveu dudit projet par les parlementaires de l’UFC est le révélateur par excellence de la mésentente politique dans les rangs des tenants de la dictature militaro-clanique. Preuve que l’éthique républicaine a déserté le sommet de l’Etat, et que le Togo ne cesse d’être un laboratoire de la violence politique !
 
Notre patrie commune court donc un grand danger, car l’effondrement qui n’a cessé de menacer la Nation en raison de la mauvaise foi et du refus de l’alternance de la dictature militaro-clanique, devient plus qu’imminent !
 
Malgré nos divergences, et quelles qu’elles soient, au plus profond de moi, je pense qu’en ce tournant particulier de notre histoire commune nous partageons le même diagnostic. C’est pourquoi il apparaît important à mes yeux de rappeler aux uns et aux autres avec gravité et émoi que la cause du Togo doit être plus haute que quelques ambitions personnelles ou de groupe !
 
La situation d’impasse qui est celle à laquelle est confrontée notre Nation ne fait que miner ce qui reste du moral de nos concitoyens et plomber davantage l’espérance de tout notre peuple.
 
Il appartient à nous tous de quelque bord que nous soyons, de nous élever à la hauteur du défi d’un Togo libéré des pesanteurs de chapelles, d’un Togo où seul doit compter les institutions à l’abri de tous calculs de conservation de pouvoir ou encore d’accession au pouvoir !
 
C’est à ce défi que je souhaite convier l’ensemble de la classe politique car, nous passerons tous mais les institutions demeureront, soit avec vigueur et rigueur ou avec impotence et calamité, selon l’acte que nous allons poser à ce carrefour du courage et de la vérité de notre histoire politique mouvementée.
 
Les soubresauts sociaux, politiques et judiciaires qui ont ébranlé le pouvoir depuis sa tumultueuse mise en place en 2005, puis en 2010 et encore davantage tout le long de l’année 2011 le prive de toute crédibilité, et ne devraient que l’inciter, à aller vers des réformes consensuelles et sincères à la mesure de l’impasse actuelle, avec humilité et hauteur de vue.
 
Malheureusement tel n’est pas le cas, et pour déchirer davantage le tissu social, les forces armées ont été déployées en ville le 25 mai 2012 pour sécuriser le passage en force au parlement, interdisant ainsi l’accès à la Maison du Peuple aux citoyens !
 
Dans ce contexte, et face à un pouvoir sourd à la paix et à la raison, les forces de l’alternance et du changement démocratique ne doivent plus se permettre de continuer la bataille chacun dans son camp ! Cette stratégie en plus d’être contre-productive, inhibe toute vision anticipatrice et nous place dans une perspective toujours réactionnaire.
 
Les incessants appels du pouvoir à des dialogues, infructueux fussent-ils, sont l’aveu de son impuissance à œuvrer seul pour redresser la situation.
 
Dans ces circonstances, l’indignation et le ras-le-bol généralisé de nos concitoyens sont à leur comble. La bassesse des interventions des tenants du pouvoir, la vulgarité et l’agressivité de certains membres du gouvernement dans leurs prises de parole n’honorent pas la Nation, et surtout pas la classe politique. Ce ressentiment de la population n’a de cesse de réfréner l’image lisse et ambitieuse que le pouvoir tente d’assigner à sa gestion du pays.
 
L’étroitesse de la marge de manœuvre dont dispose la classe politique toute entière pour une sortie d’impasse est un frein majeur à l’épanouissement et à l’espérance de notre peuple. Tout indique donc que ni le pouvoir seul, ni les forces de l’alternance et du changement démocratique ne peuvent agir de façon cloisonnée l’un contre l’autre pour une sortie de crise pacifique et heureuse.
 
D’où l’impérieuse nécessité de bâtir une convergence pour l’alternance à travers la structuration d’un front uni de toutes les forces de l’alternance et du changement démocratique. Un front de mission pour réaliser l’alternance en cette année 2012 !
 
La gravité actuelle de l’impasse politique exige qu’il soit l’unique interlocuteur face au pouvoir en place afin de discuter d’une seule voix et de façon consensuelle de tous les sujets ayant trait aux processus électoraux à venir, et au-delà au redressement de la République.
 
Le moment est donc venu pour que toutes les forces de l’alternance et du changement démocratique puissent s’accorder sur une plateforme commune, qui doit être la matérialisation par excellence de leur vision partagée d’un Togo démocratique et prospère.
 
Maintenant plus que jamais, l’essentiel doit nous rassembler parce que l’essentiel nous dépasse, car il s’agit bien de l’Amour de la Terre de nos Aïeux !
 
C’est dans cet esprit de dynamique unitaire, qu’il m’a semblé incontournable face aux dernières défiances survenues les 25 et 31 mai 2012 des lois que la République s’est imposées, de m’adresser en premier à toute la classe politique et à tous les artisans de l’alternance et du changement démocratique au Togo ; avant de m’adresser avec gravité à Faure GNASSINGBE, le premier en responsabilité qui doit permettre la réussite de la République. La classe politique tout entière est concernée dans le désarroi de l’impasse politique actuelle de la responsabilité que chacun est susceptible d’assumer pour que des lendemains fort douloureux soient évités à la Nation. A nous de montrer en mettant en commun nos convictions et nos expériences que seul le Togo compte pour un vivre ensemble paisible, porteur de prospérité partagée pour tous !
 
J’estime qu’il est encore temps pour Faure GNASSINGBE d’agir dans l’unique et seul intérêt supérieur de la Nation, car dans cette atmosphère de flou politique exacerbé par le déficit d’éthique politique, la perte aussi bien des valeurs que des repères, et une crise de confiance aggravée ; la République n’est pas à l’abri des situations extrêmes et désespérantes telles que nous l’observons hélas actuellement dans des pays de la sous-région.
 
C’est pour cette raison que je ne pourrai pas me soustraire à mon devoir de citoyen et de responsable politique en lui adressant de nouveau une lettre ouverte après celle du 15 juin 2011, pour que dans un souci de sursaut républicain, nous puissions ensemble dresser la bannière de la République.
 
Monsieur le Président,
 
L’extrême gravité de la situation politique actuelle de notre pays me délie de l’obligation de déférence, et je me permets de vous interpeller avec gravité une fois de plus afin d’attirer votre attention sur les graves dérives qui marquent la gestion des affaires de la cité, et qui à terme risquent de conduire la nation à des lendemains incertains.
 
Les Togolais souffrent et cela relève d’un euphémisme, et j’ose croire que cela ne vous échappe guère.
 
Le peuple souffre et est dans une indicible désespérance, essoré par les injustices de même que les violations des droits élémentaires et les provocations quotidiennes condescendantes de votre entourage.
La pauvreté qui enserre le Peuple togolais n’est pas une fatalité, mais la conséquence d’une gestion économique patrimoniale et désastreuse marquée par tous les travers, faute d’un contrôle suivi et rigoureux.
La rupture avec les méthodes du passé que vous avez décriées sur le tard peinent à se manifester dans le quotidien de notre peuple.
 
Comment comprendre qu’avec le potentiel économique dont dispose notre pays, vous peinez tant à trouver le chemin de l’espérance et de la prospérité partagée pour tous nonobstant toutes les dernières opportunités géostratégiques à nous offertes ?
 
La réactivation de la politique infrastructurelle malgré son importance dans votre agenda est de loin insuffisante puisqu’elle ne s’appuie guère sur un effort de développement économique. Car, il faut bien remarquer que les stratégies de développement les plus efficaces sont celles qui allient un effort sur le développement économique, moteur de croissance des affaires, des emplois et de création de richesses, à des efforts sur les infrastructures. Un tel développement ne peut d’ailleurs se faire sans un minimum de consensus politique gage de paix, de stabilité et de démocratie apaisée, elle-même nécessairement basée sur des institutions fortes et vertueuses.
 
Les Togolais assistent donc impuissants à la prédation effrénée des richesses nationales par votre pouvoir. Toutes les manœuvres y compris les plus viles et puantes sont permises, alors que les agents de l’Etat et les retraités sont exposés à toutes les formes de précarité les plus deshumanisantes.
 
Les Togolais ont le sentiment que vous ne les écoutez pas, et que l’expression de leur exaspération est loin de vous préoccuper, oubliant que même si la grande majorité ne vous a pas choisi pour conduire sa destinée, les obligations de votre charge vous imposent à assurer leur sécurité, et leur épanouissement tant matériel que moral.
 
Les sujets de crispations et de frustration sont légion, je m’en vais vous en égrenez quelques questionnements de nos compatriotes :
1/ Qu’est ce qui pourrait justifier la détention arbitraire du député Kpatcha GNASSINGBE et co-accusés nonobstant la preuve des aveux extorqués sous la torture et autres traitements inhumains et dégradants ? Pourtant les prévenus avaient été informés qu’ils seront libérés le 27 avril 2012, le juge des libertés ayant levé leur écrou, avant qu’un retournement de situation incompréhensible ne proroge aussi bien leur incertitude et leur angoisse que celles de leurs familles ?
 
2/ Pourquoi maintenir en détention des citoyens sans jugement depuis plusieurs mois ? Sur ce registre le cas de Bertin AGBA gravement souffrant est symptomatique de l’état de déliquescence de la justice togolaise nonobstant tous les efforts déployés par les partenaires en développement pour sa modernisation. Comment passer sous silence la surpopulation carcérale, et l’insalubrité qui règne dans cet univers conduisant à des morts prématurées en grand nombre et dont les médias internationaux ont fait écho, ces derniers mois ?
 
3/ Pourquoi avez-vous trahi votre engagement à sévir contre les falsificateurs du rapport de la CNDH qui n’ont de cesse de parader en ville avec arrogance, donnant ainsi à penser justement que vous êtes le garant de l’impunité dans le pays ?
 
4/ Comment expliquer autant d’indifférence sur le sort des femmes du grand marché de Lomé dont les fonds ont été extorqués par les services de l’ANR, alors même que certaines victimes se sont suicidés tandis que d’autres sont devenues aveugles ?
 
Pourquoi n’avez-vous rappelé à l’ordre les juges qui ont gardé par devers eux 50% des dépôts des épargnants de Karuis, Re-Démarre, Christitex et autres officines de mobilisation de l’épargne populaire ?
Savez-vous le drame qu’a provoqué cette pratique frauduleuse d’extorsion de fonds dans les familles spoliées ?
 
5/ Est-ce que vous lisez les rapports secrets qui mettent en cause l’honnêteté de certains de vos proches qui sont impliqués dans des affaires de détournement, de surfacturation et de trafics en tout genre ?
 
6/ Pourquoi vous ne vous impliquez pas personnellement dans la gestion de la crise universitaire qui ne cesse de perdurer malgré les engagements de votre gouvernement ? Comment comprendre après toutes vos professions de foi que la jeunesse n’est pas au cœur de l’aventure collective de la Nation ?
 
7/ Pourquoi vous maintenez en activité les agents de l’Etat admis depuis plusieurs années à la retraite, alors que le défi prioritaire auquel est confronté notre pays est l’insertion de nos jeunes diplômés dans les circuits de production ? Et qu’est ce qui justifie le cumul des fonctions en ces temps de chômage endémique et de crise économique ?
 
8/ Pourquoi votre parti ne peut il pas se soumettre aux dispositions de la Charte des Partis politiques, et s’engage en violation de la loi dans une campagne électorale alors que celle-ci n’est pas encore ouverte ?
 
9/ Pourquoi fuyez-vous sans cesse un véritable dialogue direct avec l’opposition pour offrir des garanties quant à la transparence des prochaines élections, et revenir à la constitution de 1992 comme le souhaite l’opposition ? Toutes les recettes que vous avez utilisées pour dialoguer avec les forces de l’opposition ont échoué délibérément parce que la duplicité et la perversion ont été les moyens à chaque fois utilisés pour flouer les naïfs et la communauté internationale. Votre seul objectif est de vous maintenir au pouvoir quoi qu’il en coute, au mépris des aspirations du Peuple togolais qui réclame un réel changement, d’hommes et de politique !
 
10/ Ne pensez vous pas que face aux attentes pressantes de démocratie et de bonne gouvernance du Peuple togolais, votre code électoral avec ses supposées innovations adopté à pas de charge par le parlement n’est rien d’autre qu’une mystification, mieux un enfumage au service de votre quête d’éternité au pouvoir ? Prenez vous au moins la mesure des répercussions d’un tel passage en force ?
 
11/ Votre projet de découpage électoral controversé adopté ce 31 mai 2012 nonobstant le refus de votre allié politique, l’UFC, ne traduit il pas la fébrilité de votre nouveau parti à perdre la majorité lors des prochaines élections législatives ? Quelle crédibilité vous reste t il quand vous n’êtes pas en mesure de tenir compte des réserves de votre allié politique dont le chef de groupe parlementaire relève que « pour la recherche de la paix sociale, le texte aurait dû faire l’objet d’un consensus d’autant que cette question n’a pas été réglée par l’APG » ?
Dans le contexte de tension politique actuel, rien ne justifie les contorsions dont vous seul avez le secret pour prendre comme critère combiné dans l’allocation des sièges, le coefficient de représentativité et la surface des préfectures. Cette démarche qui n’a aucun référent historique dans le temps et l’espace, est une preuve supplémentaire de votre duplicité et votre mauvaise foi caractéristiques. En règle générale, les allocations de siège s’établissent sur la base du quotient de représentativité. Partant de ce principe, il s’agit de faire justice à la Commune de Lomé, aux préfectures de l’Amou, du Golfe et de Yoto. Votre démarche ne peut que diviser davantage les Togolais, et donne l’impression que vous essayez de les éloigner de la chose publique au moment où sous tous les cieux il y a une forte exigence des peuples pour la démocratie directe, et un regain de démocratie participative afin de pallier à la crise de légitimité de la démocratie représentative.
 
12/ Avez-vous au moins conscience que le vote contre votre projet de loi de découpage électoral au parlement ce 31 mai 2012 par votre allié politique, l’UFC, traduit une grave crise de confiance et appelle à la démission sans délai de votre supposé gouvernement de large ouverture ?
 
13/ Etes vous satisfait en votre âme et conscience de l’état des infrastructures sanitaires et de l’éducation nationale malgré vos engagements pris à améliorer le quotidien des populations ? Quel héritage voulez vous sincèrement laisser aux générations présentes et à venir ?
 
Monsieur le Président,
 
Tout indique que seul ne compte pour vous que votre petite personne au détriment du Peuple togolais dont vous êtes pourtant censé être l’humble serviteur. User de tous les subterfuges pour se maintenir envers et contre tous au pouvoir semble votre stratégie politique privilégiée, ceci dans le mépris des valeurs qui fondent la république et la démocratie.
 
Que de violence n’avez-vous de cesse de faire ainsi à la vertu de la confiance partagée qui seule assure une véritable légitimité au sommet de l’Etat ? Jusques à quand resterez vous insensible aux profonds bouleversements qui s’opèrent dans le monde ? Serez vous éternellement machiavélique et froid face à l’indicible détresse du Peuple togolais dont le seul tort est son aspiration à disposer de sa souveraineté pour faire graver dans le marbre de la République le respect des droits constitutionnels et humains, la justice sociale, la vérité des urnes et des comptes publics, et la prospérité partagée pour tous ?
 
Le tableau qu’offre aujourd’hui le Togo est bien terne après votre violation manifeste et sans état d’âme les 25 et 31 mai 2012 de l’article 2 du protocole a/sp1/12/01 de la CEDEAO sur la démocratie et la bonne gouvernance qui dispose : « aucune réforme substantielle de la loi électorale ne doit intervenir dans les six (6) mois précédant les élections, sans le consentement d’une large majorité des acteurs politiques…».
 
Monsieur le Président,
 
Que vous sert-il de concourir avec du plomb dans les poches ?
Même si les systèmes politiques rompus tiennent souvent plus longtemps qu’on ne le pense, vous n’ignorez sans nul doute qu’ils finissent par s’effondrer beaucoup plus vite qu’on ne l’imagine. C’est pourquoi je ne peux que vous exhorter vivement à prendre la mesure de la responsabilité de votre fonction aussi bien que celle de la gravité de la situation actuelle afin d’initier sans délai et pour de bon, de véritables discussions avec la classe politique toute entière. Celles-ci doivent impérativement déboucher sur des réformes de bon sens dont le prologue doit être le retour à la constitution originelle d’octobre 1992 ainsi qu’une modification consensuelle du code électoral et de la loi organique fixant le nombre de députés sur la base d’un découpage électoral qui tient compte du recensement général de la population et de l’habitat de 2010.
 
Sans la mise en œuvre rapide de ces mesures, nul ne peut faire le pari de la paix sociale au Togo dans les jours à venir au regard de la tension prévalant dans le pays et de la vive indignation suscitée par les passages en force au parlement des 25 et 31 mai 2012. Il vous appartient à présent de faire le délicat choix entre, rester dans l’histoire ou passer dans l’histoire !
 
La classe politique togolaise tout entière doit porter de grands espoirs et permettre au Togo d’entrer véritablement dans l’histoire des grandes nations. Les forces de l’alternance et du changement démocratique en sont conscientes ; c’est le sens même de ma démarche qui se veut de rabattre les clichés de stérile guerre de clochers, et redonner sens, valeur et crédibilité à l’action politique sur la Terre de nos Aïeux.
Autant rien n’est facile, autant rien n’est inaccessible à la volonté ! C’est pourquoi je vous invite solennellement dans un sursaut républicain à dresser la bannière de la République pour que prenne fin cette année la longue et déshumanisante crise sociopolitique que traverse le Togo.
 
Assuré de votre souci de la cause de toutes les filles et de tous les fils du Togo tout entier de même que celle de la République, je vous prie, Monsieur le Président, de recevoir l’expression de mes meilleurs sentiments.
 
Lomé, le 31 mai 2012
Agbéyomé KODJO
Président National OBUTS
Ancien Premier Ministre
Ancien Président de l’Assemblée Nationale

 
Ampliations :
– Le Président de l’Assemblée Nationale Togolaise
– Le Président de la Cour Constitutionnelle du Togo
– Le Président de la République Française
– La Chancelière d’Allemagne
– Le Président des Etats Unis d’Amérique
– Le Président de la République du Bénin, Président en exercice de l’Union
Africaine
– Le Président de la République du Burkina Faso
– Le Président de la République de Côte d’Ivoire, Président en exercice de la
CEDEAO
– Le Président du Conseil de l’Europe
– Le Président de la Commission Européenne
– Le Président du Parlement Européen
– Le Président de l’Assemblée Nationale Française
– Le Président de la Commission de l’Union Africaine
– La Commission des droits de l’Homme de l’Union Africaine
– Le Président de la Commission ACP/UE
– Toutes les Chancelleries
– Le Président d’AMNESTY INTERNATIONAL
– Le Président de la FIDH
– Le Président de Human Watch
– La Presse Nationale et Internationale.
 

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