Malgré les machettes, les gourdins cloutés, les cordelettes, les coupe-coupe et autres couteaux brandis par les miliciens à la solde du pouvoir de Faure Gnassingbé, les femmes du Collectif « Sauvons le Togo » et celles de la Coalition Arc-en-ciel, soutenues par leurs consœurs des différents marchés de Lomé, ont envahi les rues de Lomé hier jeudi 20 septembre 2012. Une manifestation qui montre leur détermination à faire changer les choses malgré les campagnes d’intimidation entretenues en sourdine par le pouvoir en place pour les dissuader.
 
Elles étaient des milliers à se rassembler d’abord à la place Colombe de la Paix, où elles ont été sommées de dégager par un important dispositif des forces de l’ordre. C’est finalement le carrefour d’Amoutivé entre les deux lagunes qui a été choisi comme point de rassemblement. Vers 9 heures, le cortège s’est ébranlé. Premier obstacle, interdiction formelle de passer par Déckon, comme prévu dans les itinéraires. Les camions des forces de l’ordre ont donc bloqué la voie menant à cet endroit. Comme toujours, les femmes ont cet instinct maternel, elles n’ont pas cédé à cette provocation. La foule a pacifiquement pris le pavé longeant la lagune jusqu’à l’avenue de la libération qu’elle a prise, traversant le rond point du Commissariat central, place Anani Santos et puis, Palm Beach et enfin la plage devant la Présidence de la République où a eu lieu un grand meeting.Là, tour à tour, les leaders des femmes se sont succédé pour expliquer à la foule le bien fondé de la manifestation. Mme Amouzou est revenue largement sur les fonds des commerçants saisis par l’Agence nationale de renseignement (ANR). Sur pression des pays voisins, l’argent des commerçants étrangers leur a été rétrocédé. Mais les fonds des Togolais restant toujours confisqués. Et le gouvernement et ceux qui ont procédé à la saisie se murent dans un silence sépulcral.
 
Le Commandant Olivier Amah s’adressant à ses frères d’armes en kabyè, les a appelé à plus de retenue dans la gestion des manifestations de l’opposition, surtout lorsqu’elles dégénèrent en affrontements. Il a condamné l’attitude des forces de l’ordre et de sécurité qui ont laissé les miliciens du RTP/UNIR violenter leurs propres compatriotes.
 
Me Jil-Benoît Afangbédji, lui, a dénoncé la mauvaise gestion des deniers publics. Il a révélé que les Douanes togolaises ont fait un chiffre d’affaires de 46 milliards le mois passé, mais seulement 26 milliards ont été déclarés. Où est donc parti le reste ? S’est-il interrogé.
 
K.I
 
lalternative-togo.com
 

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