Le collectif d’avocats constitué pour la défense des intérêts de l’ex-ministre de l’Administration territoriale et ex-directeur de cabinet du Chef de l’État togolais, Faure Gnassingbé, ont rencontré la presse ce mardi dans le cadre du dossier mettant aux prises Pascal Bodjona à un riche Émirati, qui a porté plainte contre l’ancien ministre et deux autres personnes pour « escroquerie en bande organisée ».
 
Étaient inscrits à l’ordre du jour de cette conférence de presse, des questions relatives aux « vices de procédure », qui selon les avocats, « entacheraient » le dossier et d’autres questions portant notamment sur une « supposée manipulation de la justice à des fins politiques ».
 
De l’avis du conseil de l’ancien bras droit du Chef de l’État togolais, le natif de Kouméa est victime d’une « agression judiciaire ». « Notre client est victime d’une détention abusive, car dans un premier temps, il a été écouté comme témoin. Le dossier qui est actuellement pendant devant la Cour suprême n’est pas encore revenu devant le juge d’instruction quand brutalement on s’est retrouvé avec une deuxième plainte. M Bodjona est arrêté et détenu actuellement sur la base de cette deuxième plainte qui ne repose sur rien. Le chef d’accusation de complicité d’escroquerie est pour nous les avocats, une agression juridique de la part d’Abass Al Youssef. Avant de parler de complicité, il faut un auteur principal. Pourquoi dans le premier dossier il est cité comme témoin et après on ouvre un autre dans lequel il est cité comme complice ? », s’interroge Me Georges Tchanssanté pour qui les juges en charge de ce dossier n’ont de cesse de violer les droits du détenu Pascal.
 
« Il est désormais clair pour nous qu’il s’agit bel et bien d’un procès politique maladroitement initié contre notre client Bodjona Pascal à qui l’on reprocherait de supposées velléités politiques », avance l’avocat. Le collectif se dit convaincu que la « justice togolaise sert d’instrument pour abattre un concurrent politique potentiel que constitue Bodjona ».
 
« Depuis que nous avons commencé cette affaire et que Pascal Bodjona était arrêté, nous n’avons jamais cessé de dénoncer les violations de certains principes de droit, mais nous avons l’impression que nous prêchons dans le vide ou dans le désert. C’est pour cela que nous avons réitéré cette conférence de presse afin que l’opinion nationale et internationale puisse se saisir de ce dossier et pour qu’une justice réelle soit rendue », a insisté Me Taboulssouma, membre du conseil des avocats de Pascal Bodjona.
 
L’ancien ministre de l’Administration est actuellement détenu dans les locaux de l’État-major de la gendarmerie togolaise à Lomé en attendant son procès que d’aucuns annoncent POUR très bientôt. L’homme a été appréhendé le 1er septembre dernier à son domicile à Lomé à la suite d’une plainte déposée contre lui par un riche homme d’affaires émirati qui l’accuse « de complicité d’escroquerie ». On parle d’une perte de quarante-huit (48) millions de dollars au préjudice du plaignant.
 
Depuis le début de l’affaire, les avocats et proches parents de l’ancien ministre n’ont de cesse d’évoquer des raisons « politiques » pour expliquer l’arrestation de l’ancien homme de confiance de Faure Gnassingbé.
 
L’ancien PDG du géant pétrolier ELF, Loïk Le Floch-Prigent et Bertin Sow Agba, un homme d’affaires de nationalité togolaise sont également sous les verrous dans le cadre de la même procédure.
 
Bernard A.
 
afreepres
 

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