Le Comité d’action pour le renouveau (CAR, opposition) a, au cours d’une conférence de presse tenue à son siège à Lomé ce lundi, annoncé le retrait de ses représentants de la Commission électorale nationale et indépendante (CENI). Selon le CAR, cette décision est prise pour « protester » contre l’élection effectuée ce jour par les députés qui ont procédé au vote des membres de la CENI issus des formations politiques extra-parlementaires.
 
La formation politique de Me Dodji Apévon a exigé du gouvernement à travers sa sortie médiatique « de créer les conditions pour l’ouverture d’un dialogue “franc et sincère” réunissant la majorité de l’opposition » en vue soutient-il, de réaliser les réformes constitutionnelles et institutionnelles devant permettre la clarification de la notion « d’opposition parlementaire » et mener à un renouvellement équilibré de la CENI, a constaté l’Agence Afreepress.
 
Dans ses propos au cours de la rencontre avec les médias, le président nationale du CAR s’es dit « indigner » par « l’élection par l’Assemblée nationale des représentants des partis extraparlementaires et de la société civile à la CENI ». Pour lui, « l’Accord politique global (APG) stipule dans son annexe 1 que la CENI doit être composée de façon équilibrée entre la mouvance présidentielle, les partis de l’opposition et la société civile ». « Nous poussons un cri d’alarme parce qu’en 2007 et 2010, nous avions eu des discussions avant de mettre sur pied la CENI afin de savoir comment l’équilibre parce qu’elle est un arbitre qui doit être impartial. Nous dire que dans la CENI l’opposition a droit à 5 représentants est vraiment scandaleux », a-t-il dénoncé.
 
Le parti des « Déshérités » estime que « tous les partis politiques prenant part à la gestion du pouvoir politique ne peuvent pas être considérés comme des partis de l’opposition ». « Est considéré comme un parti de l’opposition, tout parti ou coalition de partis politiques n’appartenant pas à la majorité parlementaire ou ne soutenant pas l’action du gouvernement », a indiqué Me Apévon qui a fait observer qu’en dehors de l’ANC et du CAR, tous las autres partis parlementaires, non seulement « soutiennent » l’action du gouvernement, mais en sont membres.
 
Concluant ses propos, le président national du CAR, a soutenu que c’est dans le but d’amputer l’opposition d’une partie de ses représentants à la CENI que le « pouvoir » a attribuée à des partis de « la majorité gouvernementale », des postes revenant à l’opposition au sein de la CENI. « Si cette manœuvre réussit, cela donnerait dans le meilleur des cas 5 représentants pour l’opposition contre 12 pour le pouvoir, ce qui est inacceptable », a martelé Me Dodji Apévon.
 
Le Togo doit organiser des élections législatives et locales selon une recommandation de la Cour constitutionnelle, avant le 11 novembre 2012. Cependant, selon toute vraisemblance, cette élection se tiendra au cours du premier trimestre de l’année 2013.
 
afreepress
 

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