L’ancien grand patron, accusé de complicité d’escroquerie, est incarcéré au Togo depuis la mi-septembre.
 
La justice togolaise a conditionné la libération de Loïk Le Floch-Prigent, inculpé pour complicité d’escroquerie, au versement d’une caution de 9 millions de dollars (7 millions d’euros), a annoncé jeudi à l’AFP son avocat français, Me Patrick Klugman, qui dénonce une «rançon». «Il s’agit d’une décision qui, sous les apparences d’une mise en liberté, équivaut à une mise à mort par la fixation d’une caution qui s’apparente davantage à une rançon», a déclaré Me Klugman, en exigeant à nouveau le rapatriement sanitaire de son client, gravement malade selon lui.
 
«Nous demandons son rapatriement pour des raisons sanitaires car une expertise judiciaire a attesté de l’imminence des soins qu’il doit subir au risque d’une évolution cancéreuse métastatique», a-t-il dit. Le Floch-Prigent, qui souffre en particulier de psoriasis et devait subir fin septembre une intervention chirurgicale en France, a été arrêté mi-septembre à Abidjan puis transféré à Lomé, où il a été inculpé et incarcéré.
 
«Son rapatriement est pour nous une question d’heures et une exigence humanitaire», a estimé l’avocat. «On ne peut mettre en balance la santé et la justice car la santé d’une personne mise en cause est la condition pour que la justice soit rendue.» Me Klugman a jugé «totalement extravagant» le montant de la caution demandée.
 
«Il est acquis au débat que l’infraction alléguée n’a jamais causé un préjudice d’une telle importance et que M. Le Floch-Prigent n’a jamais bénéficié du moindre euro de cette pseudo escroquerie», a-t-il poursuivi, ajoutant que son client n’avait «pas de patrimoine».
 
(AFP)
 

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