Dans un livre à paraître mardi, le pape admet pour la première fois, ’utilisation du préservatif  » dans certains cas » notamment »pour réduire les risques de contamination » par le virus du sida. Des propos salués par les associations luttant contre la maladie.

 
Après les déclarations du pape sur le préservatif- pas « moral » mais pouvant enrayer une infection- les réactions sont plutôt positives. Michel Disibé, directeur exécutif de l’Onusida évoque « un pas en avant significatif et positif du Vatican. Cette initiative reconnaît qu’un comportement sexuel responsable et l’usage de préservatifs jouent des rôles importants dans la prévention du VIH. » Des propos salués à sa façon par Act Up-Paris: « Après avoir dit que le préservatif aggravait l’épidémie de sida, après s’être mêlé de questions sur lesquelles il n’a aucune expertise, le pape semble enfin prendre en compte le principe de réalité. » Pour Jon O’Brien, président de l’organisme américain Catholics for Choice, « c’est une merveilleuse victoire du bon sens et de la raison, un grand pas vers la reconnaissance du rôle vital que peut jouer le préservatif dans la réduction de l’impact futur de la pandémie de sida. »
 
Du côté des dignitaires catholiques, on relativise la portée de ces déclarations. « Nous n’avons jamais entendu cela aussi clairement dans la bouche d’un pape« , a remarqué le père Federico Lombardi, porte-parole du Saint-Siège. Une contribution « courageuse et originale » note-t-il tout en soulignant qu’on aurait tort d’y voir une déclaration révolutionnaire.
 
Dans un livre d’entretiens à paraître mardi, Benoît XVI affirme que les préservatifs peuvent être utiles même s’ils ne sont « pas vraiment la façon de venir à bout du mal de l’infection par le VIH« . « Bien entendu, elle (l’Eglise) ne considère pas cela comme une solution véritable ni morale, mais dans tel ou tel cas il peut néanmoins y avoir, dans l’intention de réduire le risque d’infection, un premier pas (…) vers une manière différente, une manière plus humaine, de vivre la sexualité. » Benoît XVI souligne que « les grandes lignes d’Humanae Vitae (l’encyclique sur le mariage et la régulation des naissances) demeurent justes« , faisant ainsi comprendre que ses propos sur les préservatifs ne doivent pas s’appliquer à la régulation des naissances mais seulement à la prévention du sida.
 
source: jdd.fr

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