Le 05 octobre 1990, le peuple togolais s’était levé comme un seul homme contre la dictature du Gal. Eyadéma Gnassingbé. Ce peuple dont les droits, entre autres, la liberté d’expression et d’association sont bafoués, réclame depuis cette date l’alternance au pouvoir. Mais l’armée tribaliste formée par le « Père de la nation » pour ne servir que lui et sa famille, s’était vigoureusement opposée. plus de vingt-deux (22) ans après, le peuple éprouve le même désir, celui de voir quelqu’un d’autre prendre les destinées du pays. Mais Faure Gnassingbé qui a maladroitement hérité le pouvoir après le décès de son géniteur et l’armée clanique continuent de s’y opposer. Jusqu’à quand ? Se demandent les Togolais.
 
La mauvaise foi du Fils du Père et de son gouvernement n’est plus à démontrer. En effet, lorsqu’il a accédé de manière scabreuse au pouvoir en 2005, le Prince a livré la confidence que son père lui avait faite avant de mourir : « Papa nous a dit de ne jamais lâcher le pouvoir, sinon on ne l’aura plus ». Fort de ce conseil d’une époque révolue, Faure Gnassingbé a opté pour le piétinement volontaire des aspirations de tout un peuple, notamment celle qui consiste à opérer les réformes constitutionnelles et institutionnelles pouvant faire du Togo un Etat démocratique. Face à ce refus volontaire d’entreprendre les réformes, le peuple, par la voix du Collectif « Sauvons le Togo » et de la Coalition « Arc-en-ciel », s’insurge contre le régime et demande à Faure Gnassingbé de quitter le pouvoir en 2015. Mais tout porte à croire que cette revendication n’émeut pas le Prince et ses sbires qui continuent de faire usage de la force pour se maintenir au pouvoir. En plus, c’est la répression qui est opposée aux manifestations du CST et de la Coalition « Arc-en-ciel » par les forces de l’ordre. Celle en date du 05 octobre 2012 est encore vivace dans les mémoires.
 
Ce jour, les Togolais avaient simplement voulu marquer le 22ème anniversaire du début de la démocratisation du Togo par une marche pacifique qui devrait avoir pour point de chute le Palais de Justice de Lomé. Mais ils trouveront sur leur chemin les forces de répression. C’est simplement la preuve que le Prince, avec l’appui de l’armée, est très déterminé à se maintenir au pouvoir et à y mourir.
 
D. M.
 
lalternative-togo
 

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