L’Association des victimes de la Torture au Togo sur les fonts baptismaux

 
L’Association des victimes de la Torture (Asvitto) en gestation depuis des mois a vu le jour depuis la semaine dernière. L’information a été portée à la connaissance des journalistes, de l’opinion nationale et internationale ce jeudi 7 juin 2012, à travers une conférence de presse tenue au centre Christ Rédempteur de Lomé communément appelée Brotherhomé.
 
Composée uniquement des victimes de la torture et d’autres formes de traitements inhumains et dégradants au Togo, cette association vise à défendre les intérêts des concernés, à lutter contre l’impunité et surtout à œuvrer pour l’éradication de la pratique de la torture au Togo. Avant même de porter sur les fonts baptismaux cette association, les victimes ont eu à travailler avec plusieurs personnalités du monde des droits de l’Homme arrivés récemment dans notre pays. Mais, faut-il le rappeler, la création de cette association n’a pas été chose facile, d’autant plus que les tenants du pouvoir au parfum du projet ont usé de toutes les pressions pour dissuader les auteurs.
 
Il a fallu compter sur la détermination de certains d’entre eux, notamment le Cdt Olivier Amah, l’ancien élève gendarme Atchollé, Dieudonné Esso Kassiki, Narcisse Azanleko, Guillaume Koko et bien d’autres pour en arriver là.
 
Faut-il le rappeler, la création de cette association fait suite au silence sépulcral du pouvoir de Faure Gnassingbé sur le rapport de la CNDH qui a conclu à des cas de torture lors de la détention au secret de plusieurs personnes inculpées dans la fameuse affaire de tentative d’atteinte à la sûreté intérieure de l’Etat. Les principaux tortionnaires indexés dans ce rapport de la CNDH qui devraient normalement être démis de leurs fonctions et mis à la disposition de la Justice, sont toujours au service de Faure Gnassingbé. Le plus cocasse est que ces tortionnaires, du moins certains d’entre eux sont toujours en activité dans la répression des manifestations publiques. Avec cette impunité garantie au sommet même de l’Etat par Faure Gnassingbé en personne, les victimes n’ont d’autres choix que de se battre pour que justice soit faite.
 
Avec la création de l’Association des victimes de la torture au Togo, la voie est désormais balisée pour des plaintes devant les Tribunaux au Togo et surtout à l’extérieur contre les tortionnaires et leurs commanditaires. Des avocats au Togo et à l’extérieur sont déjà à pied d’œuvre pour le dépôt des plaintes dans les tout prochains jours.
 
Ferdi-Nando
 
lalternative-togo.com
 

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