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Après Bony Yayi du Bénin sur une histoire d’empoisonnement sans tête ni queue, c’est le tour de Faure Gnassingbé de se faire passer pour un mort. Déjà le scénario béninois présente beaucoup de zones d’ombre. Un habitué de ce palais présidentiel pense que le milliardaire Patrice Talon n’a pas besoin de déployer autant de moyens pour envoyer cet « éthylique de président » dans la tombe car une simple overdose de COGNAC laisserait moins de trace à l’autopsie. Il parait que ce dernier ne s’arrête que lorsqu’on lui arrache la bouteille.
 
Mais pour l’homme qu’on appelle aujourd’hui « Le miraculeux du 1er décembre », la fausse malheureuse ou bonne nouvelle de la mort du fiston d’Eyadema a traversé les cinq continents comme la chute d’une étoile filante. Une fiction venue de nulle part.
 
En réponse aux questions de ses militants-journalistes sur les nouvelles de sa mort, l’homme qui est censé être le Président de tous les Togolais répond en ces thèmes « Je regrette de les décevoir. Dieu merci je suis vivant». Ces deux expressions françaises se contredisent. Car la référence à Dieu exige un minimum d’humilité. Mais le jeune président se trouve trop suffisant même après un recueillement sur la Tombe de Jésus-Christ.
 
Une simple analyse de ce passage lève le voile sur beaucoup de choses. La première partie de la réponse de Faure Gnassingbé, « Je regrette de les décevoir » dénote que le Chef de l’Etat même reconnaît avoir participé au montage de la fausse nouvelle. Car il est incompréhensible de savoir que dans cette délégation d’une trentaine de personnes dont 10 journalistes dont 6 de la presse privée, totalement pris en charge par la République togolaise, l’on a laissé la rumeur s’amplifier pour rentrer après au pays jouer aux griots de la presse. Selon les indiscrétions, lorsqu’on lui (Faure) posait la question depuis Tel Aviv, il répondait avec humour « Je suis là… ». Ça doit être une véritable prison pour des communicateurs de voyager dans cette délégation. D’autres indiscrétions laissent entendre que plusieurs membres de la délégation n’ont su la destination d’Israël que lorsqu’on leur a transmis leur passeport à l’aéroport de Lomé.
 
De toutes les façons, la manœuvre frise le ridicule lorsqu’un journaliste déclarait sur un média «… la mobilisation du peuple démontre que les togolais ont soif de leur président… ». Il est évident pour lui de confondre la foule au peuple. Le peuple est spontané. Et non lorsqu’on met à disposition des trentaines du bus dont ceux de la SOTRAL au siège du RPT de Tokoin Wuiti pour ramasser des militants affamés pour aller accueillir leur leader. Chaque militant ayant répondu à l’appel avait touché une modique somme de 2 000 FCFA.
 
Le plus grave dans tout cet enfantillage d’un pouvoir en quête de popularité, c’est lorsque la société TOGO CELULLAIRE invite par SMS des abonnés à aller voir « l’immortel ». Cela devait plutôt inquiéter. Car selon nos informations, les abonnés de TOGO CELULLAIRE, ainsi invités, étaient ceux qui avaient échangé par SMS et communiqué sur cette intox. C’est encore une évidence que tous les Togolais sont systématiquement espionnés et placés sur écoute.
 
Ensuite, on prononce l’expression « Dieu merci je suis vivant» lorsqu’on a effleuré une catastrophe. Venant de la bouche de Faure Gnassingbé, c’est le signe que malgré toute la sérénité affichée, à travers le sketch du retour triomphal, il y a quand même eu quelque chose de grave. Tout ça pour aboutir à un retour triomphal de Faure Kodjo Gnassingbé.
 
Feu Gnassingbé Eyadéma se présentait aussi comme un surnaturel et disait souvent « Je ne tombe jamais malade, même les maux de tête, je ne connais pas ». Mais il sera quand même décédé. A-t-il reçu es honneurs des peuples comme Omar Bongo du Gabon, John Attah Mills du Ghana, le Pape Jean-Paul II du Vatican… ? Comme le dirait l’autre, il est parti en cachette comme il est venu. En attendant un jour de savoir de quoi il est mort, tout le monde sait que cet homme aimait tellement la gloire qu’il ne pouvait jamais se cacher et se passer comme mort.
 
Les images sur les chaines télés et les commentaires sont clairs. Notre président a beaucoup travaillé en Israël. Son rythme de travail dépassait même celui des ministres, des directeurs de sociétés et aussi des militaires. Si c’est le cas, où se terre Faure Gnassingbé, le « Président travailleur », pendant que tout s’effondre ?
 
Cette facette occasionnelle qu’on veut brandir aux Togolais, peut s’expliquer de plusieurs manières. Depuis plusieurs mois, les bruits courent sur sa fébrilité. Donc il faut aller à une opération de charme et loin du pays. Sinon il y a beaucoup de choses concrètes à réaliser au pays avec des résultats immédiats. Lui qui a même peur de traverser à pied le Boulevard Eyadema pour se rendre sur le Campus et discuter carte sur table avec les jeunes étudiants ou de rencontrer les journalistes dans une conférence de presse. Pour ce faire, les médecins ont la potion magique. Ils choisissent le bon moment pour retaper le « moteur et la carrosserie ». Ce qui ramène pour un bon bout de temps le patient à une jeunesse totale et donc permet une suractivité. Cette pratique est souvent utilisée dans les cas extrêmes de pathologie où plusieurs personnalités ont souvent recours à des fortifiants pour tenir devant le public et se surpasser dans les dures épreuves.
 
En passant en microscopie la composition de cette délégation présidentielle en terre israélienne, on peut aussi noter qu’il n’ya aucun médecin pas même celui de Faure Gnassingbé sur plus de trente personnes. Est-ce une négligence au sommet de l’Etat où cela a été fait exprès pour faire croire que le jeune président possède toujours tous ses sens ? Ce choix semble criminel et expose toute personne de cette délégation au danger du fait que les maladies développées au Togo ne sont pas forcement les même ailleurs.
 
Il y a une évidence à laquelle nul n’échappera sur la Terre de nos Aïeux. Le Général Gnassingbé Eyadema, lui-même clamait haut et fort « Si ce que je fais est bon, que Dieu me laisse continuer. Mais si ce que je fais est mauvais, qu’il me barre la route ». Il avait cru user de sa ruse pour modifier la Constitution de la IVème République pour briguer un troisième mandat, la roue de l’histoire lui avait définitivement barré la route. Et depuis, personne n’est encore arrivé à franchir l’obstacle divin : la volonté du peuple.
 
Toujours dans ses sagesses, il ne manquait de dire « Si tu meurs aujourd’hui, c’est que tu as échappé à la mort de demain. Mais si tu ne meurs pas aujourd’hui, celle (la mort) de demain t’attend ». Et le Peuple togolais n’aspire qu’à battre le système RPT/Unir sur un terrain loyal comme l’indique notre hymne national « Vainquons ou mourons mais dans la dignité… ».
 
B. Douligna
 
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