Alors que l’audience de ce mercredi 24 août 2011 dans  l’affaire opposant l’hebdomadaire « L’Indépendant Express » à la Société Elisée Cotrane de Mme Julie Béguédou est renvoyée au 7 septembre prochain ,la LTDH s’en mêle et veut saisir la justice.
 
Lire ci-dessous le communiqué de la LTDH
 
LIGUE TOGOLAISE DES DROITS DE L’HOMME
Association créée le 20 juillet 1990 en vertu de la loi du 1er juillet 1901
Récépissé N° 1218/MATD-SG-DAPOC-DOCA du 07 octobre 2005
Paru dans le Journal Officiel N°4110 du 16 novembre 2005
Affiliée à la FIDH, l’UIDH et la CIJ
 
 
DECLARATION DE LA LTDH
 
La Ligue Togolaise des Droits de l’Homme (LTDH) condamne l’immixtion prématurée du Gouvernement et se joint à l’Association Togolaise des Consommateurs (ATC) pour exiger une contre expertise.
 
Le mercredi, 17 Août 2011, un communiqué rendu public à la TVT par le Ministre du Commerce et de la Promotion du Secteur Privé, faisant état d’un « prétendu » débarquement au Port autonome de Lomé d’une cargaison de riz hautement toxique, dénonçait la campagne de désinformation orchestrée par des personnes dites non qualifiées et aux desseins inavoués ouvertement machiavéliques.
 
Le même communiqué relatait que le riz déclaré impropre à la consommation a été soumis à l’expertise des services compétents dans trois cales sur treize au total du navire et ne révélait aucun danger manifeste pour la consommation.
 
Le jeudi, 18 août 2011 et dans le rôle qui est véritablement le sien, l’Association Togolaise des Consommateurs (ATC), jointe quelques jours plus tard par certaines formations politiques tels que le CAR, le PRR, l’OBUTS et par d’autres Organisations de la Société Civile, ont demandé, dans leurs déclarations et communiqués respectifs, une contre expertise de la denrée en cause avant qu’elle ne soit commercialisée pour être mise à la consommation du public.
 
A ce jour, aucune réaction concrète du gouvernement n’a été entreprise dans ce sens en vue de la constitution d’une commission d’experts indépendants pour de situer l’opinion par rapport au psychodrame.
 
La LTDH condamne cette immixtion prématurée du gouvernement dans une pareille affaire qui touche la santé, voire la vie des citoyens, une immixtion qui est de nature à faire entorse à la manifestation de la vérité à propos d’une marchandise sujet à toutes les controverses.
 
Elle interpelle de vive voie la CNDH qu’elle exhorte à ne pas garder un silence complice et coupable, ainsi que la Ministre des Droits de l’Homme, de la Consolidation de la Démocratie et de la Formation Civique et le Ministre de la Sécurité et de la Protection Civile.
 
La LTDH, soucieuse du bien être des populations en général et plus particulièrement de leur droit constitutionnel à la santé tel que le mentionne la Loi Fondamentale du 14 Octobre 1992 en son article 34 : « l’Etat reconnaît aux citoyens le droit à la santé. Il œuvre à le promouvoir », et fort du droit à la sécurité alimentaire dont dispose toute personne, s’associe à la demande formulée par l’ATC et réitère qu’une contre expertise soit instamment diligentée afin lever toute incertitude.
 
La LTDH se dit prête et d’ores et déjà disponible à s’associer, en cas de refus du gouvernement d’accéder à la demande de la contre expertise, à l’ATC et à d’autres Organisations de la Société Civile, à saisir la justice pour voir surseoir à toute commercialisation du riz en cause et, le cas échéant, ordonner sa destruction dans l’unique but de protéger les intérêts légitimes du consommateur togolais.
 
Fait à Lomé, le 24 août 2011
 
Le Président,
 
Me Raphaël N. KPANDE-ADZARE

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