La déclassification des archives secrètes de la France portant sur les événements du 13 janvier 1963 ayant conduit à l’assassinat du premier président togolais Sylvanus Olympio est demandée par Mgr Nicodème Barrigah. L’évêque d’Atakpamé a fait cette demande mardi à l’occasion du lancement d’un atelier de formation sur la dissémination des recommandations du rapport de la Commission Vérité, Justice et Réconciliation (CVJR) en direction des Organisations de la Société civile et des médias, atelier organisé par le Haut commissariat aux droits de l’Homme (CNDH).
 
À l’ouverture de cette rencontre, Mgr Nicodème Barrigah, président de la CVJR a surpris tout le monde en annonçant l’intention de la CVJR de demander à l’État français de déclassifier les archives de 1963 portant sur les circonstances de l’assassinat du premier président togolais, Sylvanus Olympio par un groupe de soldats démobilisés de l’armée française.
 
Celui-ci a néanmoins reconnu que la commission dont il est le président, ne pouvait pas seule porter cette requête devant les autorités françaises. « La commission préfère que ce soit le gouvernement togolais qui interpelle l’État français sur la question. Vous savez pourquoi, parce que la Commission n’a pas d’autorité sur l’État français, ce sont des questions qui se négocient au niveau des relations bilatérales. C’est à l’Eetat togolais que nous confions cette charge de mener les démarches pour voir s’il y a possibilité d’ouvrir ces archives », a-t-il expliqué.
 
Des regrets, Mgr Nicodème Barrigah, les a également exprimés au cours de son passage devant les acteurs de la société civile et des médias réunis dans la salle de conférence de la Sazof à Lomé. Le prélat a indiqué avoir regretté qu’il n’y ait pas eu « suffisamment de collaboration de la part des victimes et de certains auteurs présumés » lors de la phase d’audience et a préconisé que des « enquêtes complémentaires » soient menées sur des faits laissés en suspens et que « d’éventuelles poursuites » soient menées contre certains auteurs. A ceux qui seront amneés à reconnaître leur part de responsabilité et à demander pardon, la CVJR a proposé d’« offrir des remises de peine ou des mesures d’amnistie conditionnelles aux auteurs présumés qui reconnaîtraient les actes qu’ils ont commis et demanderaient pardon ».
 
La cérémonie officielle d’ouverture de l’atelier a vuvla présence de IGE Olatokounbo, représente du bureau du HCDH au Togo et d’ATCHOLE Essodong, représentant du ministre des Droits de l’Homme, de la Formation civique et de la Consolidation de la Démocratie.
 
L’atelier de Lomé constitue la première d’une série de trois ateliers qui vont avoir lieu dans les jours à venir sur toute l’étendue du territoire togolais et visant à la vulgarisation du rapport et des recommandations de la Commission Vérité Justice et Réconciliation (CVJR).
 
Olivier A.
 
afreepress
 

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