Licenciement abusif, traitements humiliants, injures, séances d’exorcisme forcé, voilà ce dont une partie du personnel de l’hôtel Palm-Beach accusent les premiers responsables de cet hôtel. Ils ont enfin décidé de rompre le silence pour faire connaître à toute l’opinion publique, l’enfer qu’ils ont vécu au cours de leur passage dans ce joyau hôtelier. La principale mise en cause n’est autre que la directrice de cet établissement, Mlle Myrna Tabouchry.
 
Selon nos informations, tout se passait à merveille jusqu’à la prise en main du complexe hôtelier par Mlle Myrna Tabouchry. A partir de cet instant, le quotidien des employés s’est transformé en un véritable enfer. « Depuis que cette dame a pris le contrôle de l’hôtel, elle entretient des relations très conflictuelles avec les employés. Pour le moindre problème, elle n’hésite pas à faire appel aux forces de l’ordre. Nombreux sont les employés qui ont connu, par son biais, les cellules des postes de police de Lomé. Pour un oui ou un non, elle vous envoie faire un tour chez ses amis les policiers », confie une source bien imprégnée du dossier.
 
Sous sa direction, les licenciements dans la boîte sont devenus monnaie courante. Plus grave, soulignent les employés mécontents, elle se montrerait très réticente à payer les droits aux agents qu’elle licencie. Le cas d’une dame, ex-employée de l’hôtel est mis en avant par les détracteurs de Mlle Myrna Tabouchry pour témoigner de sa gestion autocratique. Selon ces derniers, la directrice aurait, sans motif valable, mis à la porte une employée qui a eu à passer une grande partie de sa vie à servir l’hôtel et ses propriétaires. « A son arrivée à la direction de l’hôtel, raconte un témoin, elle a trouvé que la tête de cette dame qui a servi son père pendant des décennies ne lui plaisait pas. Je veux dire qu’elle n’aimait pas la dame. Pour un rien du tout, elle a mis à la porte cette brave femme tout en refusant de lui payer ses droits. L’affaire a fini par être portée devant la Justice qui a ordonné le versement des droits à la victime ».
 
Autre récrimination portée contre la dame de fer du Palm-Beach hôtel, sa propension à mêler religion et affaires. Nombreux sont les employés qui avancent qu’elle n’a pas hésité à leur demander de se soumettre à des séances de prières de délivrance ou d’exorcisme, c’est selon, afin de se faire libérer des mauvais esprits qui les habitent. Par quelle alchimie aurait-elle su que ces personnes étaient possédées et qu’il faille les exorciser ? C’est une question à laquelle les employés répondent avec aisance. Selon eux, la directrice aurait une relation avec un homme « très oint » de la place. « C’est ce pasteur qui lui indique comment gérer les affaires dans l’hôtel. Les employés supposés possédés par des démons, c’est lui qui les détecte et les signale à la patronne qui décide, soit de les soumettre à des séances de délivrance, soit de les renvoyer de l’hôtel », avance un employé remonté contre sa patronne. Selon ce dernier, lorsque le personnel outré par ces pratiques avait décidé d’attirer l’attention de la patronne sur ces genres de dérapages qui n’honorent pas la structure, sa réponse a été de leur faire savoir qu’« on est au Togo », donc qu’elle peut faire tout ce qu’elle veut sans aucune crainte.
 
Contacté par notre rédaction, l’hôtel nous a informé que Mlle Mirna s’était absentée de son bureau et nous a demandé de rappeler plus tard. A notre second appel, c’est une certaine Hortense qui fut au bout du combiné. Celle-ci nous informa que la Directrice n’était toujours pas revenue et nous pria de lui laisser notre numéro, pour qu’elle nous rappelle à l’arrivée de sa patronne. Ce qui a été fait. Mais toutes ces promesses ont été sans suites.
 
Olivier A.
source: liberté hebdo togo
 

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