Gerry Taama, le président national du Nouvel Engagement Togolais (NET, parti d’opposition) a dénoncé mercredi soir lors d’une conférence de presse organisée au siège du parti, « la non résolution des aberrations constatées à l’issue des élections législatives de 2007 », des deux projets de loi portant sur le code et le découpage électoraux votés les 25 et 31 mai derniers par l’Assemblée nationale, a constaté l’Agence Afreepress.
 
Il a profité de l’occasion pour interpeler le Président de la République « à prendre les mesures de la forfaiture que s’apprête à opérer le gouvernement, et à bloquer les deux textes, le temps pour son parti de reconsidérer les objections soulevées à la suite des élections de 2007, et de proposer ainsi des lois qui les corrigent en vue d’aller à des élections apaisées, transparentes et crédibles ».
Selon le président national du NET, le code électoral voté le 25 mai dernier ne résout pas les aberrations constatées à l’issue des élections législatives de 2007.
« Le RPT avec 40% des suffrages exprimés s’était adjugé 62% du parlement, alors que les deux partis de l’opposition présents à l’Assemblée Nationale, avec 46% des suffrages exprimés, s’en sortaient avec 38% », a souligné M. Taama.
 
« Ces lois, selon M. Taama, ne sont pas justes en ce que le mode de scrutin proposé reste toujours la proportionnelle sur liste bloquée à la plus forte moyenne, et le découpage électoral continue d’attribuer peu de sièges à des circonscriptions de faibles tailles », ce qui contribuera, pour les élections à venir, à produire les mêmes effets des consultations de 2007.
Le président du NET a profité de l’occasion pour faire des propositions relatives au code électoral et au découpage électoral.
 
Pour le NET, le code électoral « n’est pas en soi antidémocratique ». Mais le NET propose de revenir au scrutin uninominal majoritaire à deux tours pour les élections législatives ou à défaut, à la proportionnelle au plus fort reste en prenant la région comme circonscription électorale.
Le nombre de député proposé par le NET est de 77 au lieu des 91 issus de la nouvelle loi électorale.
« Le vote par anticipation, selon le NET, doit être rejeté tandis que le vote de la diaspora doit être pris en compte ».
 
Le NET propose également que la composition de la Commission Electorale Nationale Indépendante(CENI) soit revue. Le parti de Gerry Taama propose qu’elle soit composée de 17 membres « dont 6 de la mouvance présidentielle, 6 de l’opposition, 4 de la société civile et un membre du gouvernement ne disposant pas de voix délibérative ».
 
Pour le découpage électoral, « le NET propose dans la foulée des élections législatives et locales couplées, une troisième élection, celle des sénateurs qui seront au nombre de 71 à raison de deux sénateurs par préfecture plus un sénateur pour Lomé ».
 
C’est l’occasion pour le Nouvel Engagement Togolais de revenir sur les réformes institutionnelles et constitutionnelles qui doivent être faites dans leur globalité avant les échéances électorales.
 
afreepress.info
 

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