Entre « devoir patriotique » et « obligation familiale », Faure Gnassingbé se confond misérablement
 
Par le maintient de la célébration de certaines dates dont le 5 février, (anniversaire du décès d’Eyadema), Faure Gnassingbé continue d’afficher sa difficulté à séparer le pouvoir de la famille, du moins la chose publique au patrimoine paternel. Pour beaucoup de citoyens, cette date, si elle n’est pas célébrée par tout le peuple togolais, parce que le Général Eyadema a quand même été un chef d’Etat togolais, devrait être réduite à une cérémonie familiale à Pya. Mais c’est le contraire. Tous les fonctionnaires publics vont pendant des jours à Pya ou dans la Kozah pour mener la vie de pacha avec des milliards de nos francs injectés dans l’organisation par Faure Gnassingbé. Jusqu’à quand ?
 
 
Le dimanche 5 février dernier, il y a eu encore de l’argent gaspillé à Pya par le pouvoir togolais qui prétend ainsi célébrer dans le recueillement la disparition de l’ancien chef d’Etat Gnassingbé Eyadema.
 
Pour certains, il existe toujours des zones d’ombre dans la célébration de cette date.
 
Pourquoi cet anniversaire ne devait pas rassembler tous les Togolais pour se souvenir de leur président défunt mais doit demeurer une fête clanique et non familiale ? Dans leur aventure, les tenants du pouvoir, après quelques prières hypocrites pour le repos de l’âme du défunt chef d’Etat, s’adonnent à la boisson, à la viande et à des pratiques anormales sur le dos du misérable contribuable togolais.
 
Des milliards injectés dans cette célébration ne peuvent-ils pas répondre à nombre de problèmes qui actuellement créent des grognes sociales dans le pays ?
 
Quelle connotation Faure Gnassingbé veut-il donner à la célébration de la date anniversaire du décès de son Père ? Une fête nationale ou familiale ? Dans le premier cas, s’il arrivait à l’imposer aux Togolais, on le comprendrait même s’il sera très difficile de réussir à le faire.
 
Dans le deuxième cas, ce n’est pas aussi mal mais cela doit permettre qu’à cette date, seule la famille Gnassingbé doit se retrouver à Pya pour honorer la mémoire du regretté président. Et voilà que même la famille est très divisée par des événements qui sont un véritable secret de Polichinelle pour les Togolais.
 
A cette manifestation, s’étaient présentés, ceux qui, hier, fustigeaient les actions du pouvoir RPT, du moins du pouvoir Gnassingbé.
 
Ils avaient occupé des places de choix lors de l’office religieux auquel tous les cadres et amis du pouvoir ont participé.
 
Pourquoi la date anniversaire de l’assassinat du Père de l’indépendance Sylvanus Olympio n’a jamais été célébrée comme celle du décès de Gnassingbé Eyadema ? Discrimination ou moquerie ? Seuls les dinosaures du pouvoir en sauront quelque chose.
 
Faure Gnassingbé doit soit décréter le 5 février, une fête nationale à observer par tous les Togolais, soit de la réduire à sa famille afin d’éviter de gaspiller les fonds propres à l’Etat, c’est-à-dire au peuple togolais rompu à la tâche au jour le jour.
 
Un chef d’Etat digne de ce nom sait se mettre au dessus de la mêlée et éviter d’agir comme un vulgaire personnage.
 
Sébastien Lionel
 
triangledesenjeux.com

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