Pour son premier discours à l’Elysée, François Hollande a adressé un «message de confiance» aux Français, en dépit du «poids des contraintes» de sa charge, à commencer par une «dette massive».
 
Il a voulu adresser un «message de confiance». Avant de remonter les Champs-Elysées sous des trombes d’eau et après s’être entretenu avec Nicolas Sarkozy, François Hollande a prononcé son premier discours de président de la République.
 
En dépit du «poids des contraintes» de sa charge, à commencer par une «dette massive», il a déclaré vouloir «redresser la France dans la justice» et «ouvrir une voie nouvelle en Europe».
 
«Dignité et simplicité» au sommet de l’Etat. D’emblée, il s’est démarqué de son prédécesseur, souvent qualifié d’«hyper-président». «Je fixerai les priorités, mais je ne déciderai pas» de tout, «pour tout et partout», a-t-il assuré, après avoir répété à maintes reprises et pas plus tard que la veille, devant le Conseil national du PS, qu’il ne serait ni chef de gouvernement ni chef de majorité. «Le pouvoir sera exercé au sommet de l’Etat avec dignité et simplicité», a par ailleurs promis François Hollande, jugeant que la France a besoin «d’apaisement, de réconciliation» et d’un Etat «impartial».
 
«Le parlement sera respecté dans ses droits, la justice disposera de toutes les garanties de son indépendance, le pouvoir au sommet de l’Etat sera exercé avec dignité mais simplicité, avec une grande ambition pour notre pays et une scrupuleuse sobriété dans les comportements», a-t-il ainsi détaillé.
 
«Un nouvel acte de décentralisation.» «Je crois à la démocratie locale et j’entends la revivifier par un nouvel acte de décentralisation susceptible de donner des libertés nouvelles pour le développement de nos territoires», a ensuite expliqué François Hollande qui assure qu’il fera «voter une loi sur le renforcement de la démocratie et des libertés locales». «Un pacte de confiance et de solidarité sera conclu entre l’État et les collectivités locales garantissant le niveau des dotations à leur niveau actuel», a précisé le nouveau président en annonçant une réforme de «la fiscalité locale» donnant «plus d’autonomie aux communes, aux départements et aux régions, en contrepartie d’une plus grande responsabilité».
 

F. Hollande : Discours d’investiture à la présidence de la Republique

 
«Un nouveau pacte» pour l’Europe. A quelques heures de sa première rencontre avec la chancelière allemande, Angela Merkel, François Hollande n’a bien entendu pas oublié d’évoquer l’Europe. «Pour surmonter la crise qui la frappe», a-t-il ainsi martelé, «l’Europe a besoin de projets, elle a besoin de solidarité, elle a besoin de croissance». «A nos partenaires, je proposerai un nouveau pacte qui alliera la réduction nécessaire des dettes publiques avec l’indispensable stimulation de l’économie», a rappelé le président de la République qui avait fait de l’ajout d’un volet croissance au pacte de stabilité budgétaire l’une de ses propositions phare. «Et, a-t-il ajouté, je leur dirai la nécessité pour notre continent de protéger dans un monde si instable non seulement ses valeurs mais ses intérêts, au nom du principe de réciprocité de nos échanges commerciaux.»
 
L’hommage à ses prédécesseurs. Le nouveau président de la République française a enfin eu un mot pour chacun de ses prédécesseurs. «Charles de Gaulle qui a mis son prestige au service de la grandeur et de la souveraineté de la France, Georges Pompidou qui fit de l’impératif industriel un enjeu national, Valéry Giscard d’Estaing qui relança la modernisation de la société française.» Et bien évidemment François Mitterrand, le seul autre président socialiste de la Ve République, pour qui François Hollande a «une pensée toute particulière» et qui «fit tant pour faire avancer les libertés et le progrès social». Il a aussi salué Jacques Chirac «qui marqua son attachement aux valeurs de la République» et enfin Nicolas Sarkozy à qui il a adressé ses voeux «pour la nouvelle vie qui s’ouvre devant lui».
 
«Rassemblement, redressement, dépassement.» «Mesdames, messieurs, je veux servir une grande cause, le rassemblement, le redressement, le dépassement, et l’espoir doit en être le fil conducteur», a-t-il conclu. «Vive la République et vive la France!», a lancé le nouveau président, sous les applaudissements des centaines de personnes présentes dans la salle des fêtes du Palais de l’Elysée.
 
leparisien.fr
 

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